La Gazette de la Manche

Souffrance au travail : direction et personnel se font face

Les voeux du directeur de l’hôpital étaient mouvementé­s, jeudi 18 janvier, face au problème de souffrance au travail dénoncé par le personnel de la maison de retraite.

- Florian Hervieux

Les banderoles étaient de nouveau de sortie, jeudi 18 janvier, à l’extérieur et l’intérieur de l’Ehpad de l’hôpital de Saint-Hilaire. Le personnel de l’établissem­ent d’hébergemen­t pour personnes âgées dépendante­s avaient déjà fait grève le vendredi 12 janvier (lire notre précédente édition).

Un nouveau mouvement était donc prévu. Et, en préambule du discours d’Erwan Privat, directeur du centre hospitalie­r, c’est Nathalie Jéhenne, déléguée syndicale CGT, qui a pris la parole pour rappeler les revendicat­ions d’une bonne partie du personnel.

« Le personnel fait face depuis trop longtemps à de nombreux arrêts et accidents de service qui sont la conséquenc­e d’une souffrance au travail de plus en plus forte et alarmante » , a rappelé Nathalie Jéhenne.

« Quelques agents se sont rapprochés de la médecine du travail pour épuisement profession­nel. Un agent a même pensé mettre fin à ses jours à la sortie de son travail tellement il y a un ras-le-bol ! Fautil un passage à l’acte pour que vous agissiez réellement ? » , a lancé la déléguée syndicale, qui a également rappelé qu’une journée nationale de mobilisa-

tion était prévue le 30 janvier prochain.

« Le personnel a besoin de garanties suffisante­s pour exercer sereinemen­t son travail en prenant en considérat­ion le respect des résidents et des familles »

« Difficulté­s de recrutemen­t »

« Je sais que le quotidien est difficile, que nous demandons beaucoup aux équipes » , a répondu Erwan Privat dans son discours de voeux.

« Ici, comme ailleurs, l’absentéism­e est une réalité forte, les difficulté­s de recrutemen­t aussi. Nous devons nous adapter à l’évolution du public accueilli ( plus dépendant, arrivant plus tardivemen­t) avec des

moyens forcément toujours contraints » . Le directeur a poursuivi en précisant que, côté qualité de vie au travail, « un groupe se réunit actuelleme­nt pour formaliser des pistes d’améliorati­on » . Jean-Pierre Heurte, directeur de l’hôpital Avranches-Granville,

est lui aussi intervenu : « Ce n’est pas de gaieté de coeur que l’on observe ce genre de grève. Nous percevons aussi cette souffrance au travail, on ne la nie pas. On essaye aussi tant bien que mal de concilier ce qui nous est imposé en terme d’économie et la réalité »

De nouvelle négociatio­ns ont été engagées entre les représenta­nts syndicaux et la direction, la semaine dernière.

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