La Gazette de la Manche

Pour Matthias Goudal, la marbrerie funéraire est une histoire de famille

- • Lena GUILLAUME

Les pompes funèbres Goudal, travaillen­t aux côtés des familles endeuillée­s depuis plus de 70 ans. À l’origine, la famille était spécialisé­e dans la marbrerie funéraire.

Depuis plus de 70 ans, la famille Goudal travaille dans le milieu du funéraire sur Sainthilai­re-du-harcouët. Connue pour ses services de pompes funèbres, elle propose aussi historique­ment une partie marbrerie. « À l’origine mon arrièregra­nd-père possédait une carrière sur Monthault, en Ille-et-vilaine. En 1951, mon grand-père, qui était tailleur de pierre, a repris l’entreprise de marbrerie funéraire Bruno, à Saint-hilaire-du-harcouët. Lorsque mon père lui a succédé, il a développé la pompe funèbre », relate Matthias Goudal

L’actuel chef d’entreprise a suivi les traces familiales, en intégrant l’entreprise sur la partie marbrerie, après avoir passé ses CAP métier de la pierre, taille de la pierre et gravure. « Quand je suis entrée dans l’entreprise, j’avais 16 ans. Je n’avais pas encore été confronté à des défunts et j’en avais même un peu peur« , confit-il avant d’ajouter. »Mais mon père s’est blessé peu de temps après que je sois arrivé, donc j’ai dû faire de la pompe funèbre. Cela m’a énormément plu, notamment le contact humain. »

Évolution de la marbrerie

Si à l’origine, la famille Goudal fabriquait des monuments funéraires « du bloc de pierre au résultat fini », peu à peu, l’entreprise a réduit son activité de fabricatio­n. « Aujourd’hui, on ne fait plus que des petites pièces, telles que des rajouts sur les monuments. Mais nous essayons tout de même de nous fournir en monuments français. »

Ce choix est en partie lié à un manque de main-d’oeuvre. « Dans la marbrerie funéraire, on fait de la gravure, des réparation­s, des creusement­s de cimetière, de la pose de caveau ou de monument, de la reprise de concession… Il y a aussi beaucoup de règles juridiques à connaitre. Les CAP taille ou métier de la pierre ne préparent pas forcément très bien à toutes ces tâches », explique Matthias Goudal, qui travaille justement avec le CFA de Louvigné-du-désert pour créer rune formation tournée autour de la marbrerie funéraire.

Par ailleurs, pour poursuivre dans la fabricatio­n des monuments, l’entreprise aurait également dû s’équiper davantage. « Il a fallu faire un choix. Nous avons décidé de plus nous axer sur la partie pompes funèbres. »

Personnali­ser pour laisser une trace

Malgré tout, le chef d’entreprise reste attaché à la marbrerie. « En ce moment j’y retourne régulièrem­ent, ça me plait beaucoup. » Pour lui, personnali­ser un monument funéraire est notamment une étape importante. « Le but est que cela correspond­e à l’image du défunt. C’est une représenta­tion de la personne disparue, un moyen de laisser une trace. Par exemple, mon père avait acheté un tailleur de pierre en granit, il y a 20 ans, pour mettre sur son monument. Ce tailleur représente la famille toute entière. »

Passionné par son métier, Matthias Goudal l’affirme, si ce parcours était à refaire, il le referait sans hésiter. « C’est un métier qui nous marque, très prenant, mais aussi très riche. On touche toutes les strates sociales. On est heureux de pouvoir satisfaire les familles et de les soutenir. » Cet amour pour sa profession, le chef d’entreprise a su la transmettr­e à sa fille Dorothée, qui a rejoint l’entreprise en 2020 sur la partie pompe funèbre.

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Matthias et Dorothé Goudal des pompes funèbres Goudal.
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Le tailleur de piierre de monument de la famille Goudal.

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