Mission locale du Sud Manche
Entretien avec GWENAËL RACINE directeur de la Mission locale
Quels dispositifs mettez-vous place pour l’accompagnement des jeunes ? Quelles sont les difficultés rencontrez avec les jeunes ? en
On accompagne les jeunes de 16 à 25 ans dans une démarche d’insertion sociale et professionnelle.
Nous proposons une période de mise en situation en milieu professionnel, ce sont des stages qui permettent de confirmer un projet professionnel.
Le dispositif contrat d’engagement jeune permet l’accompagnement renforcé de 9 mois. Le jeune va obtenir une allocation en contrepartie de 15h d’activité au minimum.
On travaille sur la confiance en soi et la remobilisation pour que le jeune rentre progressivement sur le marché du travail. En moyenne, la durée d’accompagnement est de 24 à 36 mois.
que vous
Les freins pour les jeunes sont la mobilité, le logement, la montée en compétences et l’emploi qui est la finalité de l’accompagnement de la Mission locale. Depuis deux ans, on accompagne des jeunes qui sont de plus en plus qualifiés. 66% des personnes qui ont un diplôme contrairement à des jeunes qui sont sans situation, ce qui montre la difficulté des jeunes à rentrer dans le monde du travail.
Nous avons aussi des personnes en grande difficulté, des problèmes liés à la santé mentale. Ce qui nous a incité à ouvrir une permanence assurée par une psychologue sein de la Mission locale depuis mi-octobre. Il intervient tous les quinze jours à raison de 4 à 5 séances maximum.
Il aura également un atelier de confiance en soi. On va travailler sur un parcours bien dans sa tête avec une sophrologue, coach sportif et diététicienne et la MADO (Maison des Adolescents) pour sensibiliser les jeunes autour de la santé mentale en novembre suite à un appel à projets de l’agence régionale de la Santé. Pour certains jeunes, le seul soutien reste le conseiller de la Mission locale car ils sont en rupture totale avec la famille.
Gwenaël Racine. au
Quelle est l’actualité de la Mission locale ?
On travaille sur un événement mijanvier sur les métiers de l’hôtellerie-caférestauration avec un restaurant éphémère au Mont-saint-michel. La mère Poulard va nous mettre à disposition ses locaux. Il y a un job dating pour présenter les différents métiers (ménage, accueil, réception, service à table, plonge...). Les candidats vont rencontrer les entreprises, découvrir le milieu professionnel avec par la suite, une immersion rapide au sein de l’entreprise.
Les chiffres : 841 accompagnés dans le cadre d’entretiens individuels, 328 jeunes nouvellement accueillis, 733 contrats signés pour les jeunes accompagnés.
Comment accompagnez-vous les demandeurs d’emploi ?
Nous préparons les candidats à l’attractivité des métiers. C’est la raison pour laquelle on met en place des périodes d’immersion.
Le but pour les candidats est de valider un projet professionnel ou d’approfondir les connaissances de l’entreprise ou l’activité. Tout demandeur d’emploi peut décrocher une période d’immersion à travers la nouvelle plateforme Immersion facilité. Plusieurs entreprises sont référencées pour réaliser périodes d’immersion.
On a aussi la méthode de recrutement par simulation. Ce sont des tests d’aptitude qui permettent aux candidats de voir s’il est apte à exercer ce métier. Des outils conçus avec l’entreprise par rapport aux besoins recherchés.
On organise également des visites d’entreprise pour les demandeurs d’emploi qui ne savent pas forcément vers où s’orienter ou pour affiner leur projet. des
Quels secteurs recrutent le plus ?
Sonia Prou
Des postes dans le domaine de la santé, l’hôtellerie restauration, le commerce et le transport. Pour la santé, il y a une formation pour devenir surveillant de nuit. Sur l’hôtellerie-restauration, on met en place un restaurant éphémère. Il aura lieu désormais tous les mois pour découvrir les métiers de services en salle et de cuisinier. Avec ces dispositifs, on recrute autrement