Les clés du financement
La création d’entreprise se conjugue de plus en plus au féminin. Pour soutenir les femmes dans leur projet, il existe des aides et des programmes qui leur sont spécifiquement dédiés.
Aujourd’hui, près de 40 % des entrepreneurs sont des entrepreneuses. Ce n’est pas encore la parité. Mais l’entreprenariat au féminin progresse. Les femmes se lancent souvent pour assurer leur propre emploi tandis que les hommes créent des sociétés à plusieurs emplois. Malgré tout, les femmes chefs d’entreprise sont de plus en plus nombreuses.
Règle numéro 1 : se faire accompagner
Au féminin comme au masculin, la création d’entreprise reste un parcours du combattant dont le financement constitue l’épreuve la plus complexe et la plus délicate. Fonds européens, programmes régionaux, établissements publics, réseaux associatifs, plateformes : il existe plus de 1 600 dispositifs d’aides financières.
Pour s’y retrouver dans cette jungle et gagner du temps en frappant à la bonne porte, il est indispensable de se faire accompagner. Heureusement, les chambres de commerces et d’industrie, les chambres des métiers, les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprises, comme la BGE, sont là pour conseiller et épauler les candidat(e)s à chaque étape de leur projet (création ou reprise d’entreprise). Toutes ces structures offrent des services performants.
La garantie Egalité Femmes
Et bonne nouvelle, les politiques publiques soutiennent les créatrices d’entreprise à travers un dispositif qui leur est spécifiquement dédié : la garantie Egalité Femmes.
Gérés par le réseau national France Active qui possède des antennes dans toutes les régions, ces fonds sont apportés par la Caisse des Dépôts, l’etat, les collectivités territoriales et l’épargne salariale solidaire. La garantie Egalité Femmes couvre jusqu’à 80 % du montant du prêt bancaire dans la limite de 50 000 € sur une durée maximum de 7 ans. L’objectif est de faciliter le crédit bancaire des femmes pour financer la création, la reprise ou le développement de l’entreprise. Il peut financer les investissements ou besoins en fonds de roulement.
Autre outil à ne pas négliger pour accéder au crédit bancaire, le prêt d’honneur, un prêt à taux zéro. Celui-ci n’est pas réservé aux femmes. Il s’adresse à tous les porteurs de projet et permet de faire levier auprès des banques. Deux réseaux assurent la mise en oeuvre du prêt d’honneur : Initiative France et le réseau Entreprendre. Le premier propose des prêts de 3 000 à 50 000 € (montant moyen 9 700 €), le second des prêts de 15 000 à 50 000 €, voire de 30 000 à 90 000 € pour les projets jugés innovants (montant moyen 29 000 €).
Pour un euro de prêt d’honneur accordé, les banques prêtent entre 8 et 13 €.
La formation, à ne pas oublier
Définition et construction du projet, management, connaissances juridiques, gestion et comptabilité, réseautage… La création d’entreprise demande un éventail très large de compétences. Pour partir armé(es), la formation est un axe essentiel.
Dans ce domaine, l’agence pour l’entreprenariat féminin propose un ensemble de formations spécifiquement adapté aux femmes.
Que vous soyez en reconversion professionnelle, porteuse d’un projet de création d’entreprise, dirigeante, cadre supérieure, salariée ou femme engagée en politique : «Le programme Boostelles® est conçu pour toutes les femmes qui souhaitent réussir ! », affirme l’agence. Ce programme est reconnu d’utilité publique et soutenu par le secrétariat d’état chargé de l’égalité entre les Femmes et les Hommes pour sa contribution à l’avancée de la mixité et de l’égalité.