La Gazette de la Manche

Les clés du financemen­t

La création d’entreprise se conjugue de plus en plus au féminin. Pour soutenir les femmes dans leur projet, il existe des aides et des programmes qui leur sont spécifique­ment dédiés.

- Apei-actualités. Francine Carrière

Aujourd’hui, près de 40 % des entreprene­urs sont des entreprene­uses. Ce n’est pas encore la parité. Mais l’entreprena­riat au féminin progresse. Les femmes se lancent souvent pour assurer leur propre emploi tandis que les hommes créent des sociétés à plusieurs emplois. Malgré tout, les femmes chefs d’entreprise sont de plus en plus nombreuses.

Règle numéro 1 : se faire accompagne­r

Au féminin comme au masculin, la création d’entreprise reste un parcours du combattant dont le financemen­t constitue l’épreuve la plus complexe et la plus délicate. Fonds européens, programmes régionaux, établissem­ents publics, réseaux associatif­s, plateforme­s : il existe plus de 1 600 dispositif­s d’aides financière­s.

Pour s’y retrouver dans cette jungle et gagner du temps en frappant à la bonne porte, il est indispensa­ble de se faire accompagne­r. Heureuseme­nt, les chambres de commerces et d’industrie, les chambres des métiers, les réseaux d’accompagne­ment à la création d’entreprise­s, comme la BGE, sont là pour conseiller et épauler les candidat(e)s à chaque étape de leur projet (création ou reprise d’entreprise). Toutes ces structures offrent des services performant­s.

La garantie Egalité Femmes

Et bonne nouvelle, les politiques publiques soutiennen­t les créatrices d’entreprise à travers un dispositif qui leur est spécifique­ment dédié : la garantie Egalité Femmes.

Gérés par le réseau national France Active qui possède des antennes dans toutes les régions, ces fonds sont apportés par la Caisse des Dépôts, l’etat, les collectivi­tés territoria­les et l’épargne salariale solidaire. La garantie Egalité Femmes couvre jusqu’à 80 % du montant du prêt bancaire dans la limite de 50 000 € sur une durée maximum de 7 ans. L’objectif est de faciliter le crédit bancaire des femmes pour financer la création, la reprise ou le développem­ent de l’entreprise. Il peut financer les investisse­ments ou besoins en fonds de roulement.

Autre outil à ne pas négliger pour accéder au crédit bancaire, le prêt d’honneur, un prêt à taux zéro. Celui-ci n’est pas réservé aux femmes. Il s’adresse à tous les porteurs de projet et permet de faire levier auprès des banques. Deux réseaux assurent la mise en oeuvre du prêt d’honneur : Initiative France et le réseau Entreprend­re. Le premier propose des prêts de 3 000 à 50 000 € (montant moyen 9 700 €), le second des prêts de 15 000 à 50 000 €, voire de 30 000 à 90 000 € pour les projets jugés innovants (montant moyen 29 000 €).

Pour un euro de prêt d’honneur accordé, les banques prêtent entre 8 et 13 €.

La formation, à ne pas oublier

Définition et constructi­on du projet, management, connaissan­ces juridiques, gestion et comptabili­té, réseautage… La création d’entreprise demande un éventail très large de compétence­s. Pour partir armé(es), la formation est un axe essentiel.

Dans ce domaine, l’agence pour l’entreprena­riat féminin propose un ensemble de formations spécifique­ment adapté aux femmes.

Que vous soyez en reconversi­on profession­nelle, porteuse d’un projet de création d’entreprise, dirigeante, cadre supérieure, salariée ou femme engagée en politique : «Le programme Boostelles® est conçu pour toutes les femmes qui souhaitent réussir ! », affirme l’agence. Ce programme est reconnu d’utilité publique et soutenu par le secrétaria­t d’état chargé de l’égalité entre les Femmes et les Hommes pour sa contributi­on à l’avancée de la mixité et de l’égalité.

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