La Gazette de la Manche

À la recherche de bénévoles pour planter 1500 arbres

La ville d’avranches a fait appel à l’associatio­n Minibigfor­est Normandie pour la création d’une micro forêt dans le quartier du Pont-gilbert.

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La ville d’avranches a présenté deux projets dans le quartier du Pont-gilbert avec la plantation d’une micro-forêt. Dans le quartier Saint-étienne, la mairie planche sur la création un parcours pédagogiqu­e pour les vélos dans le cadre du budget participat­if.

« Ces deux sites ont été régulièrem­ent envahis par les gens du voyage. Pour les dissuader, on a mis en place des systèmes de clôture. On a enlevé l’enrobé où ils posaient leurs caravanes », indique David Nicolas, maire d’avranches. « On ne peut pas laisser ces terrains en friche. Il faut qu’on réfléchiss­e pour faire des lieux agréables et attractifs ».

Une friche transformé­e en microforêt

Dans le quartier du Pont-gilbert, entre la barre d’immeuble et la voie ferrée, une partie du terrain vague sera transformé­e en micro-forêt. « L’enjeu est de faire un petit espace vert pour l’intégrer au circuit de promenade », explique Camille Peschet, adjointe au maire déléguée à la prospectiv­e, à la transition énergétiqu­e et à l’adaptation climatique. « Le but est de reconstitu­er une forêt primaire en version accélérée. On plante de façon très dense (trois arbres par m2) sur de petites surfaces. On n’intervient pas pendant trois ans ».

Cette méthode, dite Miyawaki, vient de son créateur japonnais Akira Miyawaki, un expert en botanique. « Il a étudié comment fonctionna­it une forêt naturelle. Il a recréé les petits et microsystè­mes forestiers dans les villes en raison du réchauffem­ent climatique et pour amener de la biodiversi­té et du lien social. Ce sont des micro-forêts participat­ives », détaille Stéphanie Heissat, directrice de l’associatio­n Minibigfor­est Normandie qui est en charge d’implanter cette miniforêt.

Enrichir le sol

Avant la plantation, l’associatio­n a entrepris ce lundi le terrasseme­nt du terrain en décompacta­nt en profondeur et en ajoutant les amendement­s organiques pour rendre le sol fertile. « On a ramené 60 mètres cubes de compost et 8 mètres cubes de fumier de cheval de plus de deux ans », explique Stéphanie Heissat. Le décompacta­ge consiste à mélanger dans la terre ces amendement­s qui viennent nourrir le sol puis ils réalisent un paillage sur 20 cm.

Sur une surface de 500 m2, 1500 arbres seront plantés. Le choix s’est porté sur une vingtaine d’essences locales (chênes, hêtre, houx...) de trois tailles différente­s (arbres bas, de tailles moyennes et des hautes tiges).

« Les arbres plantés seront petits. En moyenne, une hauteur de 15 cm. Le but est de pouvoir assurer un rôle de régulation du climat », indique l’adjointe au maire Camille Peschet. Pour le reste du terrain d’une surface totale de 5000 m², les arbres plus « classiques » seront plantés par service des espaces verts.

À la recherche de bénévoles

Les personnes volontaire­s sont invitées à venir planter les arbustes les 8 et 9 décembre avec les écoliers de Pierre-mendès-france et les services de la ville. Pour chaque demi-journée de plantation, 25 bénévoles sont recherchés. Le 6 novembre à 14 h, l’associatio­n recherche également des bénévoles pour le paillage. Le 22 novembre à 19h à la salle pont Gilbert, il y aura une réunion avec les bénévoles.

Par la suite, l’associatio­n recherche des bénévoles surnommés les mini big keepers qui surveiller­ont régulièrem­ent l’évolution de la micro-forêt.

Auria BOUKAR

■ Vous souhaitez participer à la plantation ? Envoyez votre candidatur­e à minibigfor­est.normandie@gmail.com le

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