Un collectif s’oppose à l’extension des serres à tomates
Le collectif Stop tomates industrielles sont contre l’extension des serres à tomates à Isigny-le-buat. Selon eux, ce projet aura un impact sur le paysage.
Un collectif de riverains s’est monté début janvier 2024, à Isigny-le-buat. Ils s’opposent à l’extension des serres à tomates située en face de l’église d’isigny dans la zone du Bois Aubé (Lire page 3).
Au total, 32 mètres carrés supplémentaires sont prévus. Une première tranche sera construite fin 2025 et une deuxième tranche en 2026.
«On va détruire un village»
Pour réaliser cette extension, trois maisons seront détruites. Les foyers concernés par l’expropriation ont accepté de partir au plus tard en avril 2025. À la place de la prairie verdoyante, de grandes serres lumineuses seront mises en place. Un trouble au paysage, estime les membres de Stop Tomates industrielles. « On a eu du mal à accepter le principe, on va détruire un village. Je n’ai pas envie de voir ça en face de chez moi », indique une riveraine, Odile Marquet.
Aujourd’hui, une dizaine de riverains veulent alerter la population face à ce projet privé. D’autant plus qu’à son arrivée en 2020, le propriétaire des serres avait promis la création d’un lotissement dans la commune. Ce dernier, un Hollandais, a également des productions industrielles à Brécey.
Changement du paysage
Mobilisé, le collectif l’a rencontré il y a quinze jours. Il leur a présenté son extension. « Il comprend notre réserve. Cela fait un changement paysager. Ils vont faire le projet et tenir compte de nos remarques », indique Gérard Chauvet, membre du collectif Stop Tomates industrielles. Le collectif pointe du doigt la consommation d’eau et des serres énergivores, chauffées toute la journée. Un autre problème a été soulevé : cette extension va générer un trafic routier plus important. « La route n’est pas conçue pour », indique-t-il.
Ils évoquent aussi une incohérence lors du dépôt de dossier : à la base, le projet était accordé pour cultiver des poivrons.
Même si le projet semble être sur de bons rails, le collectif n’en démord pas et souhaite faire grossir les rangs pour se faire entendre.