Des députés écrivent à L’UE
Jeudi 25 janvier 2024, des députés français de la majorité dont les Manchois Stéphane Travert et Bertrand Sorre « ont marqué leur opposition à la signature de l’accord entre l’union européenne et le Mercosur, via une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne. »
Ils écrivent dans cette lettre que « la mobilisation des agriculteurs témoigne d’une crise profonde qui appelle des réponses fortes » et qu’« il y a urgence à redonner espoir et confiance à nos agriculteurs et à l’ensemble des filières» Ils alertent Ursula von der Leyen «sur les dangers de l’adoption » de cet accord.
« Trois lignes rouges ont été posées par la France et nous sommes déterminés et inflexibles pour qu’elles soient maintenues ». Ils veulent « assujettir l’accord Ue-mercosur au respect des engagements climatiques des parties ; de ne pas induire une augmentation de la déforestation importée au sein de L’UE et de conditionner l’accès des produits agroalimentaires au marché de L’UE au respect des normes sanitaires et environnementales européennes via des clauses puis des mesures miroirs. »
De son côté, la députée de Cherbourg, Anna Pic, a porté un communiqué au nom du Parti socialiste dans lequel « les socialistes réaffirment trois principes : la prospérité de l’agriculture française s’est bâtie dans le cadre de l’union européenne et c’est par elle que nous la retrouverons; nous ne devons jamais opposer économie et écologie ; nous devons défendre solidairement le pouvoir d’achat et le revenus des agriculteurs. »
« Les causes de la souffrance du monde paysan sont moins les normes que les dérégulations, les marges abusives, la concurrence déloyale : autrement dit, les effets les plus néfastes du libéralisme », estime le PS qui appelle « le Gouvernement à se saisir de la loi d’orientation agricole pour répondre aux inquiétudes immédiates des agriculteurs et leur apporter des solutions de long terme réconciliant économie et écologie. »