La SNSM a besoin de soutien
La Société nationale de sauvetage en mer a tenu son assemblée générale début janvier à Carteret.
« La SNSM de la Manche, et ses 20 stations, représente à elle seule un dixième de la SNSM au niveau national. Nous sommes une grosse délégation », a rappellé Jeanmarie Choisy, le délégué SNSM pour le département. Il faut dire qu’avec plus de 350 km de côtes, la Manche possède l’un des littoraux le plus étendu de France. C’est ainsi que 500 hommes et femmes bénévoles veillent à la surveillance et à la sécurité des utilisateurs de la mer, dont 300 sauveteurs embarqués.
Les plaisanciers les plus concernés
En 2023, 530 opérations ont été lancées par le Cross Jobourg dans la Manche. Il y en avait 625 en 2022. « Les conditions climatiques n’ont pas été les mêmes cet été. Cela peut expliquer cette baisse mais j’ose espérer également que la prévention que nous pratiquons quotidiennement auprès de tous les usagers de la mer commence aussi à porter ces fruits », a détaillé Jean-marie Choisy. Les plaisanciers restent, cependant, les plus impliqués dans les opérations de sauvetage.
Au cours de cette assemblée générale, le Cross a lui aussi livré ses chiffres de l’année 2023 : 1302 opérations ont été déclenchées au total, soit 4,4 % de plus qu’en 2022.
530 opérations dans la Manche
Parmi elles, 530 opérations se déroulaient dans la Manche, et la SNSM est intervenue 221 fois. 65 % des opérations concernaient alors un plaisancier. Le secours des pêcheurs ne concerne, lui, que 7 % de ces opérations.
Autre statistique intéressante, sur les 1 302 interventions lancées par le Cross Jobourg, 566 concernent une assistance navire, et 486 sont des opérations « SAR » (recherche et sauvetage aux personnes en situation de détresse).
« La saison 2023 a vu une inversion de tendance sur la répartition des opérations entre assistance et sauvetage », indique le directeur du Cross, Frédéric Garnaud. Cette année, ce sont 20 % d’opération de sauvetage en moins par rapport à 2022, mais ce sont 13 % d’interventions d’assistance en plus.
Des renouvellements sont annoncés
Pour répondre à la demande du mieux possible, la SNSM s’est engagée dans un vaste programme de renouvellement de sa flotte. Entre 2022 et jusqu’en 2025, ce sont ainsi sept nouveaux canots et deux carénages qui sont programmés pour un budget de 6,47 millions.
«Nous remercions d’ailleurs les collectivités locales qui nous soutiennent vraiment énormément, souligne Jean-marie Choisy. 50 % du financement des bateaux se fait grâce à la Région et au Département. »
1,3 million de budget
Cette année, ce sont trois nouveaux bateaux qui sont attendus. Au total, ce sont 3,5 millions qui seront engagés pour la rénovation d’infrastructures à Goury, mais aussi à Barfleur, Saint-martin-de-bréhal et Hauteville-sur-mer. D’autres besoins ont été soulevés notamment à Jullouville, Blainville-sur-mer…
Le budget de fonctionnement de la SNSM, pour les 19 stations permanentes, le CFI et la délégation, s’élève à 1,3 million, financé grâce aux subventions du Département, du Cotentin, des municipalités, mais aussi grâce aux dons.