Un bracelet pour violence conjugale

Un homme de 35 ans a été jugé pour les coups à sa compagne.

Un homme de 35 ans a été jugé par le tribunal de Coutances le 22 janvier 2024. Il devait répondre de plusieurs faits de violences sur sa concubine à leur domicile de Granville.

Dans la soirée du 24 novembre, il s’est énervé alors que la jeune femme communiquait en visio avec sa mère. C’est cette dernière qui a vu sa fille au sol et qui a appelé les policiers. À leur arrivée, la victime gisait parmi des débris de verre. Elle a été emmenée à l’hôpital, où elle a expliqué que son compagnon l’avait fait tomber en lui tirant les cheveux, lui avait cogné la tête et l’avait frappée avec une tringle à rideaux. Elle n’a pas voulu porter plainte.

L’enquête a révélé d’autres scènes de violences depuis le mois de mars. Les policiers sont intervenus à plusieurs reprises. La jeune femme a signalé des faits au commissariat. Le médecin qui l’a examinée a relevé de nombreux hématomes, d’âges différents. Il a noté qu’elle était dans le déni de la situation et qu’elle multipliait les comportements d’évitement. Il lui a délivré une ITT de 10 jours.

À la barre, Jérôme Lelandais reconnaît les épisodes de violence, tout en précisant qu’il ne se souvient pas. «Quand je bois, je ne suis plus le même », a-t-il lancé.

Sous contrôle judiciaire depuis le 26 novembre, il a entrepris des soins psychologiques et commence à soigner son addiction à l’alcool.

Pour Gauthier Poupeau, procureur de la République, « il faut protéger la victime », qui refuse de porter plainte, le fait quand elle y est fortement incitée, puis la retire. Dans une attitude victimaire, elle n’a pas été présente à l’audience.

Le procureur requiert une peine de 18 mois de prison dont 12 avec un sursis probatoire. Pour permettre à Jérôme Lelandais de conserver son emploi, il ne s’oppose pas à ce que sa peine soit effectuée à domicile avec un bracelet. Le tribunal a suivi ces réquisitions, en y ajoutant une interdiction de contact avec la victime.