La communauté d’agglomération a des défis à relever
Jeudi 25 janvier, la communauté d’agglomération Mont-saint-michel — Normandie organisait sa cérémonie des voeux.
Dans la grande salle de l’espace culturel d’isigny-le-buat, où se déroulent toutes les assemblées plénières, avait pris place les personnels de la collectivité bien sûr, mais aussi de nombreux officiels, partenaires, forces de l’ordre, maires et élus du Sudmanche.
Après une prestation de deux classes de l’école de danse de Saint-hilaire-du-harcouët, David Nicolas, le président de l’agglomération, entouré de ses vice-présidents, a retracé une rétrospective des actions et événements de l’année 2023.
« Nous sommes en 2024 et il y a tout juste sept ans, le 7 janvier 2017, notre communauté d’agglomération voyait le jour dans cette salle. Sept ans, c’est long et relativement court, mais je voudrais fonder le voeu qu’il puisse être l’âge de celui de raison. Nous devons démontrer que nous avons atteint la maturité pour consolider nos acquis qui sont nombreux. Nous incarnons un territoire exceptionnel dont le nom» Mont Saint-michel Normandie «évoque beaucoup de choses, y compris à l’extérieur et même à l’étranger ou notre région rayonne. Cette maturité doit nous permettre, en tant qu’élu, de nous montrer digne de notre mandat, courageux, face aux défis qui nous attendent, et surtout dévoués aux habitants des 95 communes, qui nous ont élus ».
Des défis à relever
David Nicolas a ensuite évoqué quelques-uns de ces défis en commençant par la santé, qui est, à l’origine, une compétence nationale. « Mais face à la situation critique, bon nombre de territoires se sont emparés de cette compétence en ayant en tête une volonté farouche de répondre aux attentes des populations ». L’agglomération oeuvre pour maintenir ses services publics à destination de la jeunesse : crèches, garderies et toutes les propositions très nombreuses qui permettent à la jeunesse de sortir de son quotidien. Une maison de la petite enfance ouvrira d’ailleurs à Brécey dans quelques jours. Toujours dans les projets éducatifs, la «Boussole des jeunes » vient d’être signée, ce dispositif ayant pour vocation d’accompagner les jeunes dans leurs parcours d’adultes.
Produire moins de déchets
Le président a aussi fait une large place à l’environnement qui « participe pleinement à la qualité de la vie. Les déchets sont une lourde charge pour l’agglo. On travaille pour inventer la collecte des déchets de demain, mais aussi leur traitement. Avec la fermeture annoncée de nos centres d’enfouissement, on doit pouvoir travailler sur une échelle largement au-delà de nos frontières communales, trouver des exutoires pour incinérer nos déchets.
Il est nécessaire de produire moins de déchets et que les tris soient mieux faits. Notre réseau compte treize déchetteries qui sont vieillissantes, elles ont besoin de travaux importants ».
Sus aux logements vides
Concernant l’habitat, le président souhaite travailler sur la résorption des vacances de logements. « Nous devons continuer à chercher un équilibre entre le besoin de loger nos habitants qui font le choix de développer une famille et le tourisme. On sait que nos chiffres de fréquentation touristiques sont en forte progression et on ne veut pas se retrouver dans des situations comparables à ce que vit Saint-malo ou Granville. Il faut qu’on soit vigilant pour ne pas faire trop de place au tourisme qui viendrait obérer les possibilités de se loger pour nos habitants ».
Valoriser les métiers
Le président a ensuite évoqué un enjeu interne à l’agglo : les ressources humaines avec de nouveaux recrutements pour faire venir les talents, mais aussi pour faire monter en compétences les agents, actuellement en poste. Selon un audit engagé en 2023, un plan d’action va être élaboré avec des solutions sur la valorisation des métiers, un meilleur accompagnement des carrières, et la déprécarisation des emplois.
Enfin, un point a été fait sur le plan local d’urbanisme intercommunal et habitat dans lequel l’agglo va s’engager cette année. «Le PLUIH sera déterminant pour l’économie, pour la capacité d’accueillir de nouveaux acteurs en matière d’habitat et de mobilité. Dans le cadre de cette élaboration, il y aura les attentes d’un monde agricole aujourd’hui en souffrance. Si les agriculteurs manifestent, ce n’est pas pour rien, ils sont en difficulté, il faut sauver l’agriculture, car un nombre important d’exploitations ferme, elles ne sont pas reprises et les territoires deviennent des friches. Il faut se mobiliser et au niveau national, il y a une vraie question à se poser ».