Le Normandy va investir près de 100 millions d’euros sur ses deux sites
Jeudi 18 janvier, Franck Lebon, Anne Peskine et Jean-paul Siret ont présenté leurs voeux pour 2024 au personnel du Normandy, ainsi que les travaux à venir.
L’établissement de médecine physique et de réadaptation, Le Normandy, compte 500 salariés pour accueillir 4 000 patients par an, sur ses deux sites. Après avoir passé 3 ans avec Clinique développement, il a été racheté par LNA Santé le 1er décembre 2020. Le groupe nantais possède 80 Ehpad et établissements d’hospitalisation à domicile (HAD), en France. Mais 270 salariés du Normandy sont actionnaires de LNA. « Des gros travaux vont démarrer cette année. Nous effectuerons des travaux et augmenterons le nombre de chambres simples en diminuant les doubles. En tout, nous resterons à 300 lits, 150 par site, mais avec deux tiers de chambres simples alors que nous sommes à un tiers aujourd’hui. Cela nous permettra d’améliorer la qualité d’accueil des patients et le travail des soignants » se réjouissent Franck Lebon, directeur du Normandy, et Jean-paul Sirect, président du groupe LNA.
Le bâtiment a plus de 110 ans
En 1912, l’architecte Auguste Bluysen, livre Le Normandy hôtel qui comprend 139 chambres, 50 salles de bains, des salons luxueux, un restaurant. La Première Guerre mondiale éclate, et le 3 septembre 1914, le Normandy est réquisitionné pour abriter les 330 lits de l’hôpital militaire n° 37 qui accueille principalement des blessés belges jusqu’en février 1918. Rénové, le Normandy hôtel rouvre en 1919 et prospère jusqu’en 1936. Mais il ferme peu avant la Seconde Guerre mondiale. La Trésorerie générale de la Manche le remplace par 450 élèves des écoles normales du nord, jusqu’en mars 1940, avant d’être occupé par les autorités allemandes, dont la Gestapo. Les Américains leur succèdent, parmi lesquels le général Eisenhower, blessé au genou. Lorsque les alliés quittent Granville, l’hôtel abrite les administrations granvillaises et les services préfectoraux de Saint-lô. L’hôtel périclite jusqu’en 1965, où la ville rachète le bâtiment pour 20 millions de francs, plus les dommages de guerre. Finalement,
l’ensemble est racheté par la SCI Normandy-granville, qui y crée un centre de rééducation fonctionnelle. Les travaux débutent le 1er août 1966, soutenus par le médecin général Le Breton, qui devient médecin-chef de l’établissement quand il ouvre neuf mois plus tard, le 20 mai 1967, en présence d’yvon Bourges, secrétaire d’état à la Coopération. Un an plus tard, l’établissement compte 195 lits et 190 employés...