La Gazette de la Manche

Violences et menaces de mort envers sa compagne

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Sylvain Domingo,

40 ans, demeurant Saint-hilaire-du-harcouët a comparu devant le tribunal correction­nel de Coutances, le 30 janvier 2024. Les faits reprochés : récidive de violences et menaces de mort sur sa compagne, en présence d’un mineur.

Le 8 juin 2023, vers 17 heures, le mis en cause, au chômage, rentre au domicile du couple.

Fortement alcoolisé, il demande les clefs de la voiture neuve de sa compagne. Devant son état d’ébriété, elle refuse, d’autant qu’il n’est plus titulaire d’un permis de conduire. C’est alors qu’il la menace de mort, tout en la prenant fermement par une épaule et en la poussant sur le canapé.

Il boit l’argent du ménage

A l’arrivée des gendarmes, appelés par la victime, il a disparu. Les militaires le découvrent alors qu’il s’est réfugié dans un local chez le voisin. Placé en garde à vue, il est contrôlé à un taux de 0,79 milligramm­e d’alcool par litre d’air expiré, soit 1,58 gramme par litre de sang. Il est de plus dépisté positif à la cocaïne.

Entendu après dégrisemen­t, il dit ne pas se souvenir des violences et des menaces, étant très alcoolisé. Il précise avoir bu des bières et du cognac dans la journée précédant les faits. Il reconnaît également que si sa compagne dénonce des menaces, c’est qu’elles existent. Il ajoute qu’il ne s’agissait que de paroles, sans projet de mise à exécution des menaces.

Lors de l’enquête, la victime reproche en premier lieu à son agresseur de dépenser l’argent du couple en alcool alors qu’il n’en reste pas assez pour nourrir les enfants. Le fils aîné, lui, confirme que son beau-père boit en quantité et régulièrem­ent. Il confirme avoir vu ce dernier pousser sa mère violemment sur le canapé.

Il s’excuse mais incrimine l’alcool

En audience, et sur demande des magistrats de s’expliquer sur les faits, le mis en cause déclare : « Je reconnais, c’est inadmissib­le, je n’avais pas à faire ça. C’est l’alcool ».

Il ajoute être toujours en couple avec sa compagne et être papa d’un bébé de 18 mois, avec elle. Il précise à l’occasion, que le matin des faits, il a profité de l’achat de petits pots pour bébé, pour se procurer une bière et la boire. Le magistrat du ministère public, qui évoque un conséquent casier judiciaire du prévenu comportant 17 mentions, requiert une peine de huit mois de détention ferme.

Le tribunal adhère aux réquisitio­ns du parquet et le condamne à huit mois de détention ferme.

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