44 fermetures de classe envisagées
La carte scolaire des écoles publiques pour la rentrée 2024-2025 dans la Manche prévoit de nouvelles fermetures de classe, comme les années précédentes.
La Manche va connaître une nouvelle vague de fermetures de classe dans ses écoles publiques, comparable à celle des cartes scolaires de ces dernières années.
Mercredi 7 février 2024, le Dasen (Directeur académique des services de l’éducation nationale) de la Manche, Stéphane Vautier, a réuni les représentants du personnel en comité social d’administration (CSA) pour leur exposer les mesures qu’il entend prendre pour la rentrée scolaire de septembre prochain. L’inspecteur doit rendre 23 postes d’enseignants au ministère, selon une répartition académique arrêtée par la rectrice, sur 110 retraits en Normandie.
Au regard des prévisions d’effectifs établies par ses services, l’inspecteur d’académie est parti sur une base de 45 fermetures. « Pendant trois heures et demie, on a évoqué toutes les situations. Il a fallu de longs échanges pour qu’au final, il acte 44 fermetures de classe. »
Les syndicats déplorent un manque de moyens et « une gestion de pénurie ». Le SGEN CFDT relève « une absence de dialogue social » et « pas d’attention pour les quartiers prioritaires de la ville » , traités au même niveau que les autres.
« Le Dasen n’a pas souhaité entendre les désaccords que nous pouvions lui formuler sur les effectifs des écoles communiqués par les directrices et directeurs d’écoles » , pointe encore la FSU.
Le projet de carte scolaire prévoit aussi neuf ouvertures de classe, dont une provisoire
pour un an, et 5 transformations de moyens provisoires de 2023 en postes définitifs. Ce qui fait dire à Sud qu’il n’y a que « trois ouvertures définitives de classe » pour 2024-2025.
Les cinq organisations qui siègent dans le CSA (FSU, SGEN-CFDT, FO, SUD et Unsa) ont rejeté les propositions du Dasen.
De ce fait, un CSA de repli se tiendra ce mercredi 14 février 2024, la veille du Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN), qui « actera les décisions » de l’inspecteur d’académie. « Il se donne une semaine pour nous faire une nouvelle annonce. »
Les syndicats ne se font pas d’illusions sur un assouplissement des mesures envisagées d’ici le CDEN : « Il se garde 15 postes pour un ajustement éventuel en juin » .
Une période non judicieuse pour les organisations syndicales, « le mouvement » , c’est-à-dire les demandes de mutation, intervenant en avril. Des écoles risquent donc de voir partir des enseignants, alors qu’ils pourraient rester.
La construction de la carte scolaire intervient aussi dans un contexte de fermeture d’une école privée de trois classes à Picauville. Selon les syndicats, ce paramètre n’estpas pris en compte dans la carte scolaire du Dasen et se fera « sans compensation de moyens » pour le public.