Sa machine «révolutionnaire» supprime les odeurs, la boyauderie va l’installer
Jean-michel Beaudouin a créé une machine qui neutralise les odeurs et dépollue des sites fermés. Sa technologie intéresse la boyauderie.
Avec Aleph, fini les mauvaises odeurs. Cette machine pourrait bien révolutionner le monde à en croire son inventeur, Jean-michel Beaudouin, originaire de Saint-malo (Illeet-vilaine).
Les demandes affluent pour obtenir sa technologie. « J’ai été contacté par la mairie de Londres pour ses métros, La Chine pour ses TGV, l’arabie Saoudite pour un grand centre commercial», explique-t-il.
« Supprimer les gaz »
Ce Malouin, qui vit en Suisse, travaille depuis 25 ans sur cette technologie qui « supprime les gaz. »
Comment ça marche ? « Je concentre l’énergie de la lumière dans le temps avec des impulsions ultras brèves », résume l’entrepreneur.
Attention, on s’approche de la science-fiction car elle peut «reproduire ce que fait la nature mais en accéléré. » Aleph fonctionne comme le soleil sur les polluants dans l’air « qui ont tendance à désorganiser la matière et la réorganiser de manière plus positive. »
La fin des odeurs
Nicolas Lhôtellier dirige la Boyauderie Roland, l’une des dernières en France, à Saintsenier-sous-avranches. Un collectif de riverains s’opposait à l’installation d’une nouvelle usine à cause des mauvaises odeurs des boyaux. Il s’installera finalement dans un bâtiment neuf à Saint-james.
« C’est Jean-francis
Richeux,
le maire de Saintpère, qui m’a conseillé de rencontrer Jean-michel Beaudouin. On a fait un premier test dans l’usine. »
Bluffé, les odeurs ont disparu. L’entrepreneur du Sudmanche a décidé d’installer cette technologie dans sa future usine à Saint-james.
La station spatiale internationale
Le Centre national d’études spatiales (Cnes) s’y intéresse aussi. «Je leur ai présenté cette technologie », explique Thierry Varlet, directeur général de Innovons à 360°, entreprise basée à Vannes associée à un projet du Cnes.
« Je fais partie d’une équipe qui prépare les futures installations spatiales dans les 20 à 30 ans à venir. On avait un problème d’odeur dans la station spatiale internationale. On a commandé une machine dont nous connaissons les prouesses. Elle ne fait pas que traiter les odeurs. C’est super intéressant pour supprimer les particules fines et d’autres applications dans le spatial. »
Une rupture technologique
Marc Danjon, ingénieur généraliste, est aussi convaincu. « Des ruptures technologiques comme ça, je n’en ai encore jamais vu. C’est aussi important que le transistor ou le micro-processeur. La nature se dépollue d’elle même, mais pas assez vite. Le miracle, c’est de l’avoir mis en boîte dans 20 centimètres », explique celui qui a monté sa société A6-12 spécialement pour promouvoir Aleph. « On pourrait régler les problèmes des algues vertes en Bretagne. Il suffirait de les placer sous une bâche. »
Certains vont jusqu’à parler du prix Nobel. Reste que cette technologique a encore du mal à percer. « Tout le monde veut bien tester mais les pollueurs ne sont pas encore prêts à dépolluer. »
Thomas SAVALLE,
Le Pays Malouin