L’avenir du RPI en question
C’est un véritable coup de massue qui est tombé mardi 6 février à l’annonce de la carte scolaire 2024-2025. Après la suppression d’une classe au RPI en septembre 2023, l’inspecteur académique en prévoit une autre à la rentrée prochaine. Une décision qui ne passe pas. « La suppression de poste à la rentrée 2023 était légitime au vu de la baisse de nos effectifs, rappelle Isabelle Pihuit, 1ere adjointe à Dragey et présidente du Syndicat intercommunal des écoles. Nous n’avions d’ailleurs fait fait aucune action car nous comprenions la situation. Mais il a tout de même été nécessaire d’organiser nos services avec cette suppression de poste. »
Ce sont 75 élèves qui sont attendus à la rentrée, contre 78 actuellement. « Nous voulons garder des effectifs qu’on estime cohérents par classe pour l’apprentissage des élèves » souligne Céline Quinton, présidente de l’association de parents d’élèves et maman de trois enfants scolarisés au RPI. « Plusieurs familles ont fait le choix de scolariser leurs enfants dans notre RPI car celui-ci représente, pour l’éducation de leurs enfants, le meilleur équilibre entre qualité de services rendus, pédagogie apportée, proximité géographique qui permet la mise en place de solidarité entre familles et équilibre familial et voisinage, poursuit Isabelle Pihuit. Malheureusement, si la fermeture de classe est confirmée jeudi 15 février, nous craignons que des familles choisissent une autre orientation à savoir un rapprochement du lieu de travail et donc une désaffection de nos écoles en milieu rural et un vieillissement de nos villages. »
Des logements à venir
Les communes formant le RPI fournissent pourtant des efforts pour faire venir et maintenir des jeunes parents sur leur territoire : lotissement de 36 logements en cours de réalisation à Saint-jeanle-thomas, achats de terrains qui permettront la réalisation de deux lotissements à vocation sociale en faveur des primoaccédants à Dragey-ronthon, réflexion en cours de l’agglo et du conseil départemental afin de développer le complexe équin avec une centaine de chevaux supplémentaires à l’entraînement, ce qui pourrait permettre de faire venir du personnel assez jeune. « Dans ces conditions, la fermeture d’une classe ne nous aiderait pas pour attirer de nouveaux habitants sur nos communes » déplorent les trois maires, David Guerlavais (Dragey-ronthon), Alain Bachelier
(Saint-jean-le-thomas) et Catherine Brunaud-rhyn (Genêts).
Avec deux classes à Dragey et deux à Saint-jean-le-thomas, le RPI a trouvé son équilibre. « Il est évident que la fermeture d’une classe entraînerait la présence d’une classe unique sur un site ce qui n’est bénéfique ni pour les enfants, ni pour l’équipe pédagogique, s’inquiète Isabelle Pihuit. Bien sûr, nous pourrions envisager la fermeture d’un site mais cela signifierait la fermeture d’une école en milieu rural ce qui n’est pas acceptable pour l’attractivité de nos communes. »