La carte rejetée par les syndicats
Les syndicats ne s’attendaient pas à un revirement majeur de l’inspecteur d’académie sur son projet de carte scolaire pour la rentrée de septembre 2024.
Lors du CDEN, le comité départemental de l’education nationale, Stéphane Vautier a annulé cinq fermetures de classe par rapport à la dernière version présentée, la semaine dernière, aux organisations syndicales représentatives du personnel.
Les syndicats dénoncent…
« La carte scolaire des écoles de la Manche se solde par 37 fermetures et seulement 11 ouvertures. Quelques rares changements peuvent encore intervenir fin juin lors du CSA, mais la carte est quasiment figée pour la rentrée 2024 », résume le SGEN-CFDT.
Le SNUDI FO dénonce 32 de classes de moins par rapport à la rentrée 2023. «11 ouvertures moins 37 fermetures soit moins 26 classes. Mais sur les 11 ouvertures de classes, 6 bénéficient déjà d’une classe provisoire cette année. En terme de conditions de travail dans les écoles, le bilan provisoire corrigé est donc plutôt de moins 32 classes par rapport à la rentrée 2023 ! ».
Un affichage politique
Le syndicat d’enseignants SGEN-CFDT relève l’affichage politique du président de la République et de son Premier ministre. « Dans les faits, alors même que les métiers de l’éducation n’attirent plus, l’argument de la baisse démographique prévaut pour supprimer des postes, tout en préservant la communication présidentielle sur une amélioration de taux d’encadrement pourtant bien loin de ceux de la majorité des pays de L’OCDE. »
Dans sa réaction, la FSU précise que «le Dasen n’a pas souhaité entendre les désaccords que nous pouvions lui formuler sur les effectifs ou les situations particulières des écoles, envoyés par les directrices et directeurs. Les représentants du personnel ont été muselés et n’ont pu faire remonter les arguments transmis par les collègues sur le terrain ».
« Les fermetures annoncées nourriront en premier lieu les économies budgétaires et éloigneront encore un peu plus le service public et laïque d’éducation nationale des usagers, plutôt que de répondre aux besoins des élèves, commente la FSU. Nous regrettons que le projet de carte scolaire maintenu ne réponde toujours pas aux problématiques départementales. »
La ministre interpellée
L’organisation syndicale demande « à la nouvelle ministre de l’éducation nationale l’annulation immédiate des suppressions de postes ainsi que des moyens pour l’inclusion et pour les AESH ».
La carte scolaire a été rejetée par les syndicats d’enseignants et « l’ensemble des représentants de parents d’élèves». 17 ont voté contre (tous les syndicats, parents/fcpe, quelques élus), 5 élus se sont abstenus, 1 élu a voté pour. «Le vote en CDEN n’étant que consultatif
❝ Le directeur académique n’a pas souhaité entendre les remontées du terrain. LA FSU