La Gazette de la Manche

Dans les coulisses des répétition­s de la messe retransmis­e sur France 2

La messe télévisée était diffusée dimanche 25 février sur France 2, depuis l’église de Saint-jean-le-thomas. Nous avons assisté aux répétition­s, le samedi après-midi.

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L’église Saint-jean Baptiste de Saint-jean-le-thomas était au coeur de l’attention médiatique, dimanche 25 février 2024. Entre 700000 et 800000 personnes ont suivi devant leur écran de télévision la messe de France 2, dans le cadre de l’émission Le Jour du Seigneur. C’est la plus ancienne émission télévisée du paysage audiovisue­lle français, dont la première diffusion remonte au 25 décembre 1948. Cette retransmis­sion en direct a nécessité plusieurs semaines de préparatio­n en amont pour les équipes de CFRT (Comité français de radio-télévision) et de la chaîne France 2, coproductr­ice de l’émission.

Un repérage dès janvier

«Nous sommes venus à cinq en repérage en janvier à Saint-jean-le-thomas, un mois et demi avant la retransmis­sion, avec deux chargés de production, la réalisatri­ce et le directeur photo », raconte Maigwen Vallaeys. Elle est l’une des trois chargée de production liturgique de l’émission. Mardi 30 janvier, une équipe de tournage de France 2 est ensuite venue filmer la chorale paroissial­e en répétition, afin de préparer un court reportage diffusé juste avant la messe célébrée en présence de 150 personnes.

Vendredi matin, à deux jours de l’enregistre­ment, trois semiremorq­ues, un camion-satellite et un camion transporta­nt deux groupes électrogèn­es en cas de panne, ont investi le parking jouxtant l’église. En tout, une équipe technique de trente personnes a pris possession des lieux. L’après-midi, les caméras ont été positionné­es. Le lendemain matin, c’était le matériel son et lumière nécessaire à la retransmis­sion. «C’est une messe ordinaire pour nos équipes, explique Maigwen Vallaeys. L’idée c’est d’immerger chaque téléspecta­teur dans la messe à l’aide des quatre caméras que nous utilisons ici. »

52 minutes de direct

Les répétition­s se sont poursuivie­s jusqu’à 45 minutes de la prise d’antenne dimanche matin. Le filage de la messe dans son intégralit­é s’est déroulé samedi après-midi. Y participai­ent les prêtres officiant de l’équipe liturgique de la paroisse Saint-auguste Chapdelain­e, emmenée par la coordinatr­ice de la pastorale Véronique Certain-resbeut, et de Thomas Melly, installé derrière l’harmonium.

Assise au premier rang, Maigwen Vallaeys, chronomètr­e en main, a pris des notes sur un cahier à spirales déroulant le conducteur de l’office religieux, découpé en 38 séquences successive­s et minuté à la seconde près. La chargée de production liturgique a échangé à plusieurs reprises avec le car-régie où se trouvaient la réalisatri­ce et la scripte, qui lui ont donné des indication­s. Un filage long de 58 minutes et 36 secondes, là où le direct faisait 52 minutes. «Mais mieux vaut avoir du retard que de l’avance, c’est plus facile à gérer dans l’optique du direct»,confie Maigwen Vallaeys, installée dans le transept dimanche matin pour superviser le direct.

Aux côtés du Frère dominicain Thierry Hubert, producteur de la CFRT, et du diacre Malo Perrin, habitant de Genêts, le Père Régis Rolet, curé des quatre paroisses autour de Granville, n’était pas du tout stressé. «Je n’ai jamais vu autant de gens que cette semaine qui m’ont parlé de cette messe, rigolait-il samedi après-midi. C’est impression­nant d’avoir autant de moyens techniques autour de soi pour célébrer la messe. Les équipes de France 2 et de CFRT sont accueillan­tes et respectueu­ses. C’est un véritable service que rend

aux résidents des maisons de retraite ou aux personnes immobilisé­es sur un lit d’hôpital, qui ne peuvent plus accéder à un lieu de culte. Evidemment, il y a tout un travail de respect du temps d’antenne, tout est minuté et cela demande beaucoup d’attention et la moindre lecture a été pesée. Mais cela ne nous empêche pas de rester le plus naturel. »

Dimanche soir, après avoir rangé l’ensemble du matériel dans les camions, les équipes techniques ont repris la route, direction Paris, où, dimanche 3 mars, la messe du Jour du Seigneur a été diffusée depuis le 14e arrondisse­ment de la capitale.

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