Les parents se mobilisent pour sauver une classe
Les parents d’élèves de l’école publique St Exupery au Val-saint-père s’inquiètent de la fermeture annoncée d’une classe lors de la prochaine rentrée scolaire.
Les parents d’élèves sont en colère, contre la décision du directeur d’académie de supprimer la classe de CP lors de la rentrée 2024-2025. Ils se sont mobilisés vendredi 23 février à partir de 15h, dans l’enceinte de l’école primaire du Val-saintpère, pour « fédérer tous les parents d’élèves de l’école ».
En 2021, une classe avait déjà été supprimée sur décision de l’académie « on trouve que ça fait beaucoup », note Anna Battiston de L’APE. « On demande à reporter la fermeture de classe » indique cette dernière, estimant que le moment est mal choisi, « le directeur d’établissement prend sa retraite à la fin de l’année, une instit part en retraite l’année prochaine, ça va déjà faire beaucoup de changement ».
Les parents s’inquiètent de la qualité d’enseignement dispensé à leurs enfants. Pour l’instant, l’école compte 6 classes de 25 élèves, avec déjà des classes de double niveau, si la classe de CP est supprimée, il y aura des classes de triple niveau, selon eux, « on met plus d’élèves par classe, et moins d’enseignants, il n’y a pas de logique ».
« C’est inquiétant »
Cette nouvelle fermeture pourrait fragiliser l’école rurale. « C’est inquiétant » s’alarme une élue de la municipalité. « On parle de l’importance de la ruralité, mais c’est une école de campagne à laquelle on enlève encore des moyens (...). C’est une école qui présente beaucoup d’avantages pour les parents qui travaillent, avec une garderie ouverte jusqu’à 19h, une cantine où tout est encore fait sur place. Ce n’est pas une commune avec une école en train de mourir » affirme Anne Battiston.
Les indicateurs de l’insee pris en compte par l’académie pour décider des ouvertures et fermetures sont insuffisants, selon l’association des parents d’élèves « comme il y a un bon niveau socioéconomique sur la commune, ils considèrent qu’ils peuvent fermer une classe, qu’il y a du monde derrière s’occuper des élèves », mais ce sont des agriculteurs, des petits artisans, des employés qui composent la plupart des familles de l’école du bourg, notent les membres de L’APE.
L’association des parents d’élèves, composée d’une vingtaine de membres, est résolue à poursuivre le mouvement, dans l’espoir d’une révision de la décision en juin. Dans le département, la réforme de la carte scolaire 2024-2025 engendrerait la fermeture de 37 classes et l’ouverture de 11 classes.