À la criée de Granville, les apports sont en baisse
La SPL des ports de la Manche a dressé le bilan de l’année 2023. Les produits de la pêche débarqués à la Halle à marée de Granville sont passés sous la barre des 10 000 tonnes en 2023 (10 200 en 2022, une année jugée « bonne »).
Avec 9 382 tonnes, c’est un recul de 8 % des apports, «les ajustements des quotas peuvent expliquer cette diminution», commente Lysandre Lemaigre, directeur des ports de Granville.
Même si les apports sont en baisse, les coquillages représentent toujours 87 % du tonnage global et permettent ainsi
à Granville de rester le premier port coquillier de France. « En revanche, avec cette baisse, les prix augmentent. C’est normal », explique le directeur des ports. Ainsi, le prix moyen de vente, de 2,66 euros par kilo, est en hausse de 10 %, tout comme le chiffre d’affaires, en légère hausse, de 0,9 % par rapport à 2022, avec 25 millions d’euros de produits écoulés.
La coquille Saint-jacques reste la première espèce débarquée, représentant près de 40 % des volumes. Le bulot
arrive en deuxième position. En disparition depuis plusieurs années dans la baie de Granville, son tonnage est passé de 1 579 tonnes à1 657 tonnes. « Cela s’explique par la ramasse des deux centres de débarque qui a bien fonctionné cette année », commente Lysandre Lemaigre. En effet, celui de Pirou concentre 10 % des volumes de la criée de Granville, celui de
Carteret, rattaché en mars 2022, 5 %.
Sur les 131 navires qui ont livré leurs produits à la Halle à marée, 52 ont pour attache Granville, 38 de la côte ouest du Cotentin, 14 de Carteret et 10 de la Manche est. 16 proviennent de la Bretagne et un de Jersey.
Sur les deux navires hauturiers, l’un, le Tibériade, a levé l’ancre en direction de la baie de Seine en octobre dernier après un départ en retraite.
«Avec ce départ, on a dû annuler la vente du lundi matin enfin d’année », confie le directeur des ports. Le dernier, le Coelacanthe, devrait lui aussi être vendu courant 2024.
Quant aux poissons, céphalopodes et crustacés, ils font l’objet d’une décroissance des volumes de respectivement 3 %, 12 % et 10 %.