La Gazette de la Manche

À la criée de Granville, les apports sont en baisse

La SPL des ports de la Manche a dressé le bilan de l’année 2023. Les produits de la pêche débarqués à la Halle à marée de Granville sont passés sous la barre des 10 000 tonnes en 2023 (10 200 en 2022, une année jugée « bonne »).

- • Sébastien LUCOT

Avec 9 382 tonnes, c’est un recul de 8 % des apports, «les ajustement­s des quotas peuvent expliquer cette diminution», commente Lysandre Lemaigre, directeur des ports de Granville.

Même si les apports sont en baisse, les coquillage­s représente­nt toujours 87 % du tonnage global et permettent ainsi

à Granville de rester le premier port coquillier de France. « En revanche, avec cette baisse, les prix augmentent. C’est normal », explique le directeur des ports. Ainsi, le prix moyen de vente, de 2,66 euros par kilo, est en hausse de 10 %, tout comme le chiffre d’affaires, en légère hausse, de 0,9 % par rapport à 2022, avec 25 millions d’euros de produits écoulés.

La coquille Saint-jacques reste la première espèce débarquée, représenta­nt près de 40 % des volumes. Le bulot

arrive en deuxième position. En disparitio­n depuis plusieurs années dans la baie de Granville, son tonnage est passé de 1 579 tonnes à1 657 tonnes. « Cela s’explique par la ramasse des deux centres de débarque qui a bien fonctionné cette année », commente Lysandre Lemaigre. En effet, celui de Pirou concentre 10 % des volumes de la criée de Granville, celui de

Carteret, rattaché en mars 2022, 5 %.

Sur les 131 navires qui ont livré leurs produits à la Halle à marée, 52 ont pour attache Granville, 38 de la côte ouest du Cotentin, 14 de Carteret et 10 de la Manche est. 16 proviennen­t de la Bretagne et un de Jersey.

Sur les deux navires hauturiers, l’un, le Tibériade, a levé l’ancre en direction de la baie de Seine en octobre dernier après un départ en retraite.

«Avec ce départ, on a dû annuler la vente du lundi matin enfin d’année », confie le directeur des ports. Le dernier, le Coelacanth­e, devrait lui aussi être vendu courant 2024.

Quant aux poissons, céphalopod­es et crustacés, ils font l’objet d’une décroissan­ce des volumes de respective­ment 3 %, 12 % et 10 %.

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