Sécurisé et arboré, le bourg de Ronthon se dessine un avenir durable
Lundi 11 mars, les aménagements envisagés dans le bourg de Ronthon ont été dévoilés lors d’une réunion publique en présence d’une cinquantaine de personnes.
Cette présentation publique marquait une nouvelle phase dans la concertation que la municipalité a lancé dans le cadre de son projet de territoire durable. Maël Trémaudan, de la SARL MUE Paysage et Urbanisme (Calvados) a rappelé les objectifs poursuivis par l’aménagement de la traversée du bourg de Ronthon, « village talweg » (installé sur une pente), au carrefour de plusieurs pôles (Sartilly-dragey-saint-jeanle-thomas-avranches) sur la RD241.
Puis il a présenté les orientations d’aménagements envisagées. «Les objectifs sont de trois ordres, a expliqué le paysagiste urbaniste. D’abord sécuriser la traversée de bourg et le carrefour sud en direction de Dragey et Saint-jean. Gérer ensuite les eaux pluviales et leur écoulement. Valoriser enfin le patrimoine de Ronthon, bâti ou non. »
Chicanes, plateau, carrefour réinventé
Dans le cadre de la sécurisation, certains panneaux d’entrée et de sortie d’agglomération seront repositionnés et mieux indiqués via des marquages au sol et la plantation d’arbustes à leur hauteur.
La largeur de la chaussée pourrait être réduite de 5,50 m à 5 m, voire 4,5 m et s’accompagnerait de la réalisation de trois à quatre chicanes et d’un plateau entre la mairie annexe et la chaumière, afin de réduire la vitesse des automobilistes.
Le carrefour sud, totalement repensé, verrait la mise en place de deux stops sur la voie principale, route de la Mer tandis que l’arrivée de la route des Courbes serait décalée sur la route de Saint-marc ; les véhicules débouchant sur la RD241 devenant ainsi prioritaires. La route de Magny passerait de son côté en sens unique montant et le point d’apport volontaire serait transféré à une centaine de mètres plus haut au niveau du carrefour Moricet.
Afin de récupérer les eaux de pluie, la création d’un espace tampon est envisagée au nord à hauteur du carrefour du carrefour entre la route de la Mer et la route du Fresne « Tout cela est le fruit d’une étude de faisabilité, qui a été vérifiée techniquement, a insisté Maël Trémaudan. Les services du conseil départemental ont été consultés en amont. »
La place revisitée
Place centrale du village, la place Saint-nicolas serait complètement repensée afin de mettre en valeur les éléments constitutifs du bourg, dont l’église, avec l’arasement de la haie séparant la place du cimetière afin de permettre la réinstallation à cet endroit du monument aux morts. « Deux options ont été envisagées, ajoute Maël Trémaudan. La première avec la réalisation d’une placette constituant un espace piétonnier et sécurisé, qui laisserait une quinzaine de places de stationnement disponibles, ou sans, ce qui permettrait d’avoir 32 places de parking. L’objectif étant aussi de désimperméabiliser cette place centrale. »
Cette présentation a été suivie d’un temps d’échange avec le public. Habitant du bas du bourg, Emmanuel Pichard s’est ainsi montré satisfait du projet présenté : «On va résoudre deux problématiques : la côte de Magny et le carrefour sud avec les deux stops sur la route de la Mer. »
Certains en revanche auraient souhaité l’aménagement d’un rond-point au carrefour sud. David Guerlavais a cependant précisé que cette possibilité avait été envisagée sous la précédente mandature, mais ne pouvait être matérialisée. « La concertation existe depuis 2020, a rappelé le maire. On va continuer, car rien n’est décidé, rien n’est finalisé. Et il y a des choses qu’on ne maîtrise pas ». L’élu a par exemple expliqué que la communauté d’agglomération, compétente en la matière, devait lancer une étude concernant le volume des eaux pluviales dévalant de Magny vers le bourg.
Deux millions d’euros
Le budget global pour cet aménagement, études comprises, devrait s’élever aux alentours de 2 millions d’euros. « Il pourrait être réalisé en trois ou quatre phases et autant d’exercices budgétaires », a indiqué David Guerlavais, qui va désormais partir en quête de subventions afin de boucler son financement. L’avantprojet devrait être présenté en juillet prochain pour un début des travaux possibles mi-2025.