Le président explique
Nicolas Leroux, président de L’US Avranches (Manche), revient sur l’éviction de Damien Ott au poste d’entraîneur. Une conséquence des mauvais résultats de l’équipe.
➜ Pouvez-nous expliquer votre choix ?
C’est avant tout un choix difficile car on ne prend jamais ce genre de décision de gaieté de coeur. Damien Ott est le genre de personnalité que j’aime beaucoup, droit dans ses bottes. Je n’oublie pas non plus tout ce qu’il a fait pour le club, notamment lors de son premier passage entre 2015 et 2018 avec l’épopée en Coupe de France. Mais il est revenu dans un contexte plus difficile avec la refonte des championnats, le décès en fin d’année dernière de Gilbert Guérin et les résultats n’étaient plus à la hauteur.
➜ Le club traverse effectivement une vraie crise sur le plan sportif...
Le début de saison a été correct, mais on a un gros problème à l’extérieur où on sombre mentalement. A chaque fois, ce ne sont pas des défaites d’un but, on prend des valises. En début d’année, on a essayé de mettre en place des choses sur le plan mental, mais ça n’a pas fonctionné.
➜ Au-delà des résultats, avez-vous senti que le groupe n’adhérait plus au discours du coach ?
On a effectué beaucoup de changements pour tenter d’enrayer cette spirale négative, mais le problème est que tous ces changements ont installé le doute dans les têtes. Il y avait aussi de petites tensions entre certains joueurs. Il fallait changer.
➜ Quand avez-vous pris la décision ?
On a fait un bon match contre le Red Star (0-0), mais après Goal FC (1-4), on a vu que la mayonnaise ne prenait pas. L’hypothèse avait déjà été envisagée il y a un mois. Ce week-end, on en a discuté avec Xavier Gravelaine (directeur sportif) et Philippe Blin-lebreton (directeur général) et au bout de trois quarts d’heure, on s’est dit que c’était la meilleure solution.
➜ Quelle échéance avezvous fixée pour accueillir le nouvel entraîneur ?
Nous avons dressé une shortlist avec quelques noms. Dans l’idéal, on souhaiterait que la personne arrive en milieu de semaine prochaine pour faire le déplacement à Martigues (NDLR, le vendredi 22 mars).
➜ Quel profil d’entraîneur avez-vous ciblé ?
J’aimerais par exemple proposer un challenge avec une option en cas de maintien, ce qui permettrait de préparer la saison prochaine. On peut aussi se retrouver avec quelqu’un qui débarque pour une mission commando, mais cela m’enchante moins. ➜ L’US Avranches ne nous a pas habitués à changer d’entraîneur en cours de saison. Assiste-t-on à une petite révolution ?
On ne peut pas parler de révolution. Cela fait quatre mois que je suis à la tête du club et j’arrive derrière un monstre du football en matière de présidence, mais nous avons de nombreux combats à mener. Je peux vous assurer qu’au club, tout le monde est à 100 % pour que tout se passe bien, ce qui est le cas avec la réserve, les jeunes... Il n’y a que la N1 qui a des difficultés.