Les jeunes invités à prendre le relais
L’association de sauvegarde du pays d’isigny-le-buat (ASPIB) a été créée en juin 1994. Les membres du bureau souhaitent passer la main aux jeunes.
L’association de Sauvegarde du Pays d’isigny-le-buat (ASPIB) a été créée en juin 1994 avec trois objectifs : s’opposer à la création du centre d’enfouissement, informer la population et favoriser le fonctionnement de la démocratie locale et d’agir pour la défense de l’environnement.
Fin du centre d’enfouissement
Même si les membres sont satisfaits de la fermeture en mai 2022 du centre d’enfouissement, l’association dresse un bilan mitigé. « La démocratie locale fonctionne mieux, L’ASPIB y a sans doute contribué. Mais nous n’avons pas pu éviter l’ouverture du Centre d’enfouissement technique CET en 1998, ni son extension en 2007, malgré une mobilisation massive. 300 personnes étaient présentes lors de notre assemblée générale en 2005. Cependant, avec beaucoup de mal, nous avons certainement limité les dégâts. En 2012, nous avons démontré qu’il était possible de réduire la quantité de déchets par le tri et le compostage. Notre groupe témoin a produit 20 kg/ habitant, alors que la moyenne pour la commune était alors de 202 kg. Je dis un grand merci à tous ceux qui ont soutenu nos actions face à la toute puissance des groupes industriels du déchet, tout particulièrement à Michel Lejuez, Odette Lemaître, Alfred Thébault, Michel Tabourel et Janine Bagot… Sans oublier tous ceux, nombreux, qui ont su donner du temps et de l’énergie », indique Jean Gontier, le président de l’association.
Un projet de reconversion resté dans les cartons ?
« Prévue en mars 2022, la fin des apports de déchets n’a été effective que le 1er mai 2022. La couverture définitive a pris plus d’une année. Un vague projet de production d’électricité photovoltaïque avait été évoqué, sans doute pour répondre aux sirènes écologiques de l’époque. Il est resté dans les cartons. Notre surveillance est plus légère. Les gaz importants sont valorisés en électricité. Quand ça sera moins rentable, nous pouvons craindre que ça va être laissé à l’abandon. Les clôtures sont vieillissantes, les bassins sont dangereux. Nous avons déjà hélas eu des chiens de chasse qui se noyaient dedans », détaille le président.
« Les jeunes doivent prendre le relais »
« Il nous faut nécessairement des jeunes pour prendre le relais. Après 30 années d’existence, 25 années à subir l’enfouissement et son cortège de nuisances (gaz, envols, odeurs, trafic, bruit…), il nous reste encore deux grosses taupinières, soit 1 200 000 tonnes de déchets à surveiller pendant 30 ans. C’est long ! Merci d’avance à tous ceux qui vont reprendre le flambeau pour la défense de l’intérêt général », conclut-il.
■ Les personnes qui veulent s’investir peuvent contacter le président Jean Gontier 06 71 66 28 17 ou par mail : jmgontier@orange.fr.