La Gazette de la Manche

EMMANUELLE POTTIER et ADELINE JAUTÉE,

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Emmanuelle : “J’ai intégré le groupe des bénévoles en 2004, en suivant ma meilleure amie, la fille de l’un des organisate­urs. Je m’occupais du nettoyage du site, puis pendant une quinzaine d’années, je m’occupais de la réception des artistes dans l’espace loges.

Suite à l’édition annulée pour les raisons de Covid, j’ai eu carte blanche pour monter le projet animations. Le but du festival est principale­ment de créer un évènement musical, mais de plus en plus, pour répondre à la demande des festivalie­rs, ils demandent à vivre une expérience, une aventure humaine entre amis.

Je suis donc responsabl­e des animations mises en place du camping jusqu’au bourg, à l’espace famille ou au village des partenaire­s. Je travaille également en amont sur la programmat­ion des fanfares.

De l’ouverture du camping le jeudi 16 mai au soir au départ des derniers festivalie­rs le lundi 20 au matin, il y a toujours des activités à Saint-laurent-de-cuves. «Il y a 10 ou 15 ans, on pouvait organiser un festival en ne

Emmanuelle POTTIER. @Nico M. photograph­e

faisant que des concerts. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Les gens veulent du confort, de la sécurité, être bien accueillis…».

Les animations s’étoffent pour cette nouvelle édition, aussi bien dans le site du festival, que dans les campings en passant par le bourg de Saint-laurent-decuves. Dans l’école de DJ itinérante, le camion Scratch, des initiation­s au Djing seront proposées, mais aussi un mur de graffiti qui sera réalisé durant tout le week-end. Les ateliers de maquillage reviennent aussi, avec cette fois-ci du maquillage phosphores­cent.

Au camping, l’associatio­n Les Moutons électrique­s proposera un train pour aller de gare en gare. Devant la demande, l’espace campingcar s’étoffe avec la création d’un village d’animation avec l’associatio­n «Les copains du Shogun».

Au-delà de construire un événement tous les ans, c’est avant tout une aventure humaine, une équipe enthousias­te de se retrouver. C’est un lieu, un melting-pot où j’ai rencontré énormément de gens de milieux, de communes et de profession­s différente­s.

Il y a vingt ans, je n’aurais pas imaginé que nous puissions organiser et vivre des événements de cette ampleur. Soupçonner que 92.000 personnes sur 3 jours viennent envahir notre petite commune était impensable. Je suis fière d’en faire partie.

Dans le feu de l’action, c’est quasiment mission impossible que de pouvoir assister aux concerts, mais je m’efforce de m’accorder une petite demi-heure lorsque je veux vraiment voir un ou une artiste en particulie­r.

Je me souviens d’avoir partagé un café un matin avec Julien Doré. Les artistes sont des gens comme nous, des personnes normales et abordables, respectueu­ses de notre équipe de bénévoles.

Toute ma vie, je me souviendra­is également des mamies de Saint-laurent, bénévoles en cuisine, qui, lors de la venue de Marcel et son orchestre en 2005, s’étaient déguisées et étaient montées sur scène pour danser avec eux. C’était extraordin­aire. L’un de mes plus beaux souvenirs et une belle reconnaiss­ance pour toutes les personnes âgées qui nous donnent elles-aussi un coup de mains”.

=-=-=-=-=-=-=-=Adeline : “J’étais bénévole dès la première édition, en 2001, lorsque plusieurs associatio­ns se sont regroupées. A l’époque, j’étais la secrétaire du club de foot de Saint-pois. J’ai été placée à la buvette pendant plusieurs années, ensuite je me suis retrouvée à l’accueil des loges, puis j’ai participé à la création de l’espace famille. J’ai adoré chaque poste que l’on m’a confié, le contact, l’ambiance avec les festivalie­rs.

Depuis l’an dernier, je travaille avec Emmanuelle et nous sommes en charge des animations.

L’idée est d’apporter plus

Adeline JAUTÉE. @Nico M. photograph­e de choses aux festivalie­rs qui ne veulent pas uniquement assister aux concerts.

L’espace famille, c’est un espace dédié, une parenthèse pour occuper les gens entre les concerts, dédié aux enfants qui se lasseraien­t d’assister uniquement à des concerts. Cette année, on pourra y trouver un jeu de réalité virtuelle mettant en scène Thomas Pesquet ; des jeux de sociétés encadrés par un animateur ; une structure gonflable ; des créations d’instrument­s de musique avec des légumes, etc.

Les familles trouveront des bonbons à dispositio­n, un bar à sirops, des transats. Ce n’est pas une garderie mais un endroit où les enfants, accompagné­s par un adulte responsabl­e peuvent profiter d’une pause entre les concerts. C’est également une alternativ­e pour faire venir des familles entières qui

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