Les collectionneurs insolites ont régalé les curieux
La 8ème édition du Salon des collections insolites offrait aux curieux de nombreuses découvertes.
Marie-dominique Lebret, présidente de l’association sportive et culturelle des amis Landellais (Ascal) et Estelle Regnault, responsable de l’organisation, peuvent être satisfaites. Cette nouvelle édition du salon des collections insolites a les passionnés et les curieux et a été une franche réussite.
À chaque salon, sa thématique. Cette année, les objets d’arts et de piété étaient mis à l’honneur. « Au-delà du sacré, ils témoignent d’une grande maîtrise artistique », confient Christiane Picot, Patrick Lepeltier et Jacqueline Guinebault (voir notre édition du 27 mars). Ils préparent une nouvelle exposition pour les Journées du Patrimoine, au château de Parigny.
Comment devient-on collectionneur ?
Ils sont une vingtaine de collectionneurs, venus des quatre coins de l’hexagone. À l’origine de leur passion, le « hasard », un déclic qui peut arriver à tout âge, souvent d’origine familiale : poursuivre la collection démarrée et abandonnée par l’un de ses enfants par exemple. Originaire de la Manche, Jean-pierre Gohier collectionne les décapsuleurs. « J’en ai découvert dans un tiroir chez mes parents, m’a donné envie de me lancer », avance-t-il pour justifier le point de départ de sa passion.
Ces passionnés ne s’arrêtent pas à une seule collection, ils en font plusieurs, souvent très différentes. Pour Jean-pierre, ce sont aussi « les étiquettes de la Vache qui rit, les savonnettes (qui restent emballées), les salières... »
Patrice Hamon arrive de la Vienne et se montre très enthousiaste. Il est intarissable d’anecdotes et d’explications, pour le plus grand plaisir des curieux. Il collectionne les bandes dessinées, avec des préférences : les Franquin (Gaston Lagaffe, Spirou et Fantasio), les Tintin, Bob Morane, mais aussi les mangas. « J’ai une préférence pour One Piece et Naruto. Obtenir un autographe de la part d’un mangaka est une quête presque impossible : non seulement parce qu’ils dessinent sur tablette numérique, mais aussi parce qu’ils vendent très cher leur signature, jusqu’à 4500€. Il faut beaucoup de patience, de chance et un peu de relationnel pour obtenir l’impression d’un dessin, sans dépenser cette somme. Les adolescents adorent passer sur mon stand. » Patrice collectionne aussi les objets liés à Napoléon.
Tout pour satisfaire la curiosité
Michel Gadet (Loire-atlantique) a reconstitué une caserne de pompiers, en maquette de grande taille. Aujourd’hui, il est venu avec sa collection de calendriers. Apparus en 1946, il a réussi à remonter jusqu’en 1951. « Je fais de nombreuses démarches auprès des casernes et on m’en apporte aussi. »
« Tout sur l’oeuf » est le thème qu’ont choisi Nadine et Gilbert Baudouin (Deux-sèvres), en ce week-end de Pâques. Au menu : oeufs naturels vidés, oeufs finement décorés de tous pays, services de table, « bouillottes à oeufs » (le fameux coddler anglais).
Pour tous les goûts
Christiane et Philippe Gounand (Haute-vienne) offrent une plongée dans la Belle Époque : le vestiaire masculin et quelques usages. Dépaysement garanti. Par exemple, la moustache. Elle est cirée à la pommade hongroise et peut ainsi se tenir droite, aérienne et pointue ; pour que la cire ne ramollisse pas, le café est bu dans une « tasse à moustache », d’une forme particulière. L’élégant ne sort jamais sans son crachoir de poche, il faut être propre, enfermer ses crachats dans une petite bonbonne, parce que l’on crache beaucoup, en raison du tabac à priser. À table, rien ne vaut le mini-cendrier que l’on clipse sur le rebord de l’assiette.
Il serait difficile de détailler toutes les découvertes qu’offrait cette huitième édition, il reste encore tant à dire sur les assiettes « feuille de chou », les canards, les accordéons et pianos pour enfants, les livres animés, les appareils photos…