Le Plu retoqué par le préfet
Le 24 mars, la Cdpenaf (commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) du Val-d’Oise a voté majoritairement contre la révision du Plu de Gonesse (7 contre, 2 abstentions et 2 pour).
La commission, présidée par le préfet du Val-d’Oise, a dit non à la révision du plan local d’urbanisme (Plu) de la Ville de Gonesse. Celui-ci prévoit, notamment, l’urbanisation de 260 hectares sur la Zac du Triangle de Gonesse pour l’implantation du centre commercial et de loisirs EuropaCity.
Une annonce qui a réjoui les opposants au projet, en particulier le collectif pour le Triangle de Gonesse. « Bien que ce vote ne soit que consultatif, beaucoup s’accordent à penser que c’est un désaveu de taille, qui fait suite aux deux avis très critiques de l’Autorité environnementale sur le projet de Zac du Triangle de Gonesse et sur la ligne 17 Nord », explique-t-on au collectif, qui y ajoute aussi « le rapport incisif du Conseil de l’environnement et du développement durable remis à la ministre du Logement et de l’Habitat durable, ainsi que les 80 % d’avis opposés au projet, exprimés lors du débat public par les différents acteurs économiques, sociaux et environnementaux. »
Bon Nouvel
Depuis l’annonce du projet en 2010, le projet de centre commercial et de loisirs EuropaCity sur le Triangle de Gonesse semblait acquis après un arrêté préfectoral de création de la Zac du Triangle de Gonesse, la déclaration d’utilité publique de la ligne 17 Nord du réseau Grand Paris Express et le début de l’expropriation des terres agricoles. Programme qui pouvait aussi profiter de la révision du plan de servitudes aériennes du Bourget, pour que la construction d’EuropaCity puisse s’affranchir des normes de hauteur en vigueur. « C’est en tout cas le premier vote défavorable à EuropaCity », constate le collectif d’opposants, qui s’appuie désormais sur l’avis de l’architecte Jean Nouvel, souvent mis en avant par les promoteurs du Grand Paris, qui fait référence. Pourtant le célèbre architecte admet désormais que « la mutation douce de nos villes sera la raison d’être de l’architecture du XXIe siècle » et qu’à cette fin il est nécessaire et urgent de « protéger » et « sanctuariser les terres agricoles et forestières contre l’expansion urbaine ». Des propos qui n’ont pas échappé aux opposants à EuropaCity.