Jamet ne renonce jamais
Malgré une hypoglycémie, le triathlète du Vmt n’a pas abdiqué à Vichy. À 21 ans, le courageux Soiséen est devenu le plus jeune Valdoisien à finir un Ironman.
Le 27 août à Vichy, Thibaut Jamet est devenu, à 21 ans et 11 mois, le plus jeune triathlète valdoisien à finir un ’’Ironman’’. Le Soiséen a bouclé en 12h04 l’impressionnante distance qui combine 3,8 km de natation, puis 180 km à vélo et 42,195 km à pied. « Dans le final, je ne sentais plus mes jambes, je savourais, je tapais les mains des spectateurs qui explosaient… Et en franchissant la ligne d’arrivée, j’ai hurlé de joie ! », raconte le sociétaire du Vallée Montmorency Triathlon (Vmt). Avant de se lancer dans cette aventure, après quatre ans de ’’triple effort’’ et trois participations à des Half-Ironman, le protégé de Gwénaël Sesboué s’était entraîné six mois, à raison de dix heures hebdomadaires.
Découverte
« Mon année avait connu des hauts et des bas. Je n’avais pas pu courir durant les trois premiers mois en raison d’une périostite et j’ai rencontré des problèmes aux ischios au début de l’été. Mais j’avais aussi terminé le marathon de Paris en 3h40, en gagnant 52 minutes par rapport à l’an dernier (en 2016, il avait été le plus jeune Valdoisien à finir l’épreuve, en 4h32) », évoque Thibaut. « J’abordais cet Ironman en mode ’’découverte’’ et sans appréhensions. La veille, les belles performances de mes coéquipiers sur l’Half – Maxence Lejeune et Gaétan Marquilly (10e et 20e en 18-24 ans) et Jacques Toriel (51e en 45-49 ans) – m’avaient motivé. Sans forcer, j’ai mis 1h03 pour parcourir les 3,8 km dans la retenue d’eau de l’Allier, avant d’avaler les 110 premiers kilomètres à vélo, à 34 km/h de moyenne. Mais, à partir de là, les problèmes sont arrivés », explique-t-il.
Une fin « au mental »
Une suralimentation en première partie de course lui cause une intolérance au sucre. Dès lors, il ne peut plus avaler le moindre solide et doit se contenter d’un mélange d’eau et de coca. Les crampes guettent sur un parcours plombé par la chaleur (35 °C). « Lorsque je suis descendu du vélo, je ne pouvais plus poser le pied droit par terre. J’avais des fourmis sous le talon et ça me faisait très mal ! Sur le marathon, j’ai ainsi dû alterner marche et course et finir au mental », narre le triathlète qui a mis plus de temps sur marathon (5h29) qu’à vélo (5h19). « J’ai fini 16e chez les 18-24 ans. Je reviendrai l’an prochain et je terminerai dans le top 5 », assure Thibaut Jamet.