Le maire défend la réforme des rythmes scolaires
« L’échec de la réforme des rythmes scolaires - Se mobiliser pour une école citoyenne écologique et coopérative » . Jean-Christophe Poulet, maire écologiste de Bessancourt, qui avait rallié Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, revient dans un livre publié aux éditions L’Harmattan sur l’échec de la réforme lancée par Vincent Peillon. Il regrette que Jean-Michel Blanquer, actuel ministre de l’Éducation nationale, « condamne de fait cette réforme, sans évaluation » .
Car à Bessancourt, contrairement à beaucoup d’autres communes où on a traîné des pieds pour l’appliquer, celle-ci a été lancée avec enthousiasme, dès 2013. Le maire se félicitait des activités mises en place avec les enfants : poulailler, potager, ruches, activités musicales et citoyennes. « On sent un intérêt réel des enfants pour toutes ces activités, qui leur font aimer l’école » , estimait son adjointe aux affaires scolaires, Dominique Sorba.
« Boycott » et « débats stériles »
La réforme est aujourd’hui remise en cause. Un décret publié cet été a autorisé les maires à y déroger. On a dit que la semaine de quatre jours et demi fatiguait davantage les enfants. Beaucoup sont revenus à la semaine de quatre jours. Dans son livre, Jean-Christophe Poulet cherche à comprendre l’histoire de ce fiasco, évoquant le manque de cohérence à ses yeux des « ministres de l’Éducation qui se sont succédé de 2012 à aujourd’hui et les incohérences du gouvernement vis-à-vis des collectivités territoriales. » Il livre sa vérité sur « les positions des syndicats enseignants, le boycott de certains élus locaux, les débats stériles. »
L’élu espère faire bouger les lignes. « Pour une école écologique, solidaire et coopérative, il est encore temps de se mobiliser.» Jean-Christophe Poulet est également auteur de l’essai « Se mobiliser pour la jeunesse, mobiliser la jeunesse » , également paru chez L’Harmattan.
Les deux livres traitent également de la lutte contre le fanatisme religieux et la prévention de la radicalisation, avec un véritable enseignement aux réseaux sociaux dans les écoles, la revitalisation des valeurs de la République auprès des jeunes et le rôle fondamental de la culture. À ce titre, il juge que si le Pass culture est une bonne idée, il faut aussi imaginer un parcours culturel pour tous les jeunes.