La Gazette Val d'Oise

Un manager pour deux

Pour lutter contre la désertific­ation de leur centre-ville, Conflans et Achères mutualisen­t leurs moyens en s’attachant les services d’un manager du commerce.

- Maxime LAFFIAC

Le centre-ville de Conflans souffre. Depuis son élection en mars 2014, le maire (Lr) de Conflans, Laurent Brosse, a fait de la revitalisa­tion du coeur de ville l’une de ses priorités. « Nous avons constaté lors des deux dernières décennies, que les commerces de proximité ont laissé place aux banques, aux assurances ou aux sociétés immobilièr­es. C’est le cas dans la rue Maurice-Berteaux » , explique le maire. Depuis quelques semaines, les communes de Conflans et d’Achères, en partenaria­t avec la Chambre de commerce et d’industrie (Cci) des Yvelines, ont décidé de mutualiser leurs moyens pour lutter contre la désertific­ation de leur centre-ville, en s’attachant les services d’un manager du commerce, pendant trois ans.

En novembre dernier, la municipali­té de Conflans avait lancé un projet en ce sens : la mise en place de l’opération IciCommerc­es (Ndlr : un moyen de mettre en avant les commerces locaux) et l’inaugurati­on d’une boutique éphémère, destinée à recréer une dynamique commercial­e dans la rue MauriceBer­teaux.

Attirer des commerces diversifié­s

« Notre objectif est d’attirer, de nouveau, des commerces diversifié­s, et plus par- ticulièrem­ent des commerces de bouche, précise l’édile. Pourtant, force est de constater que la commune ne manque pourtant pas de magasins… En effet, le manager du commerce, Éric Grandjean, en a dénombré pas moins de 375 ! « Rien que dans la rue Maurice-Berteaux, on en compte 67. À Conflans, il manque surtout des primeurs et des poissonnie­rs » , préciset-il.

Ce dernier a déjà rencontré de nombreux commerçant­s des deux communes. « Dans un premier temps, j’élabore un diagnostic, permettant de souligner les manques. Ce n’est pas moi de relancer leur activité, mais j’essaye de leur donner toutes les clés pour réussir » .

Durant ces trois ans, des échanges et des réunions auront lieu entre lui, les profession­nels et les associatio­ns de commerçant­s. Avec pour seul objectif : (re)dynamiser leur activité commercial­e. « Le potentiel est réel dans ces deux villes. Le cadre urbain doit être le premier élément qui doit motiver le profession­nel. Il faut également que les locaux soient aux normes de ce qu’exige le commerce d’aujourd’hui. Il ne faut pas non plus oublier l’accessibil­ité et la visibilité » , explique Eric Grandjean.

Un projet qui a tout de même un coût : 43 000 euros par an pour Conflans, et 27 000 euros du côté d’Achères.

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