Défis sportifs
L’opération « Millau…sans bornes » réunit plusieurs défis sportifs. Premier Français à finir les six marathons mondiaux Majors en un an, Julien Bigorne espère finir son premier Cent bornes, alors qu’il n’a jamais parcouru plus de 50 kilomètres en course. À ses côtés, son accompagnateur Jérôme De Clairval, membre du Rotary Club de Pontoise, espère finir les 100 km de Millau, à vélo. Il retouche à une bicyclette pour la première fois depuis 15 ans.
Handisportive pleine d’avenir, pressentie pour être sélectionnée aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 en natation, Solène Sache espère devenir, à 14 ans, la plus jeune participante à finir le marathon de Millau. La Vexinoise, qui se déplace en fauteuil roulant depuis l’âge de 18 mois en raison d’une luxation congénitale d’une vertèbre, sera poussée sur les 42,195 km par cinq coureurs (Julien Bigorne, Grégory Sache, Angeline Berva, Pascal et Chantal Comte). Candidate de l’émission Ninja Warriors en 2017 et finaliste de trois Championnats de France (équitation, kickboxing et culturisme) en trois ans, Angeline Berva dispute sa plus longue course à pied. Elle poussera Solène durant 12 kilomètres avant de suivre le groupe à vélo. Papa de Solène, Grégory Sache dispute son premier marathon depuis trois ans. En participant à son 91e marathon en 2017, Pascal Comte se rapprochera du record de France de David Redor (100 en un an). Enfin, Chantal Comte améliorera son record de France du nombre de marathons finis la même année (56).
Samedi 30 septembre, Julien Bigorne (premier Français à finir les six marathons mondiaux Majors en l’espace d’un an) et Jérôme de Clairval (membre du Rotary Club de Pontoise, qui sera son accompagnateur vélo) prendront le départ des 100 km de Millau. Un sacré défi. L’épreuve aveyronnaise, qui inspira toutes les compétitions d’ultra-fond de l’Hexagone, est considérée comme la course à pied sur route la plus difficile de France. Les nombreux témoignages de coureurs depuis 1972 l’ont rendu mythique. Car après une boucle de part d’autre du Tarn, il faut se diriger vers Saint-Affrique, affronter deux montées sous le célèbre viaduc puis gravir deux fois le col de Tiergue avec des pourcentages à plus de 10% au 73e km. Et, au-delà de ce profil montagneux au pays des Grands Causses, il faut souvent résister à la chaleur et parfois à de violents orages, rester lucide lorsque la fatigue et le sommeil guettent en s’enfonçant dans la nuit, en fin de course, à la lumière de la frontale.
Défis sportifs
«Cette épreuve me fait rêver depuis dix ans. J’ai consacré plus de 20 articles à des athlètes valdoisiens qui ont disputé cette course, avec un sens du dépassement de soi extrême et des quêtes personnelles touchantes. Ça m’a donné l’envie de me lancer à mon tour dans l’aventure», explique Julien Bigorne, qui, jusqu’ici, n’a jamais couru plus de 50 km en course. Son défi consistera à doubler son kilométrage maximal en compétition… sur un parcours de niveau XXL. Mais pas seulement. En première partie de course, il poussera durant 15 km Solène Sache, une jeune handisportive en fauteuil, pressentie pour être sélectionnée aux Jeux Paralympiques 2024 à Paris. Cette action constitue le coeur de l’opération sportive et caritative « Millau…sans bornes », qu’il initie avec le Rotary Club de Pontoise, dans la foulée du succès des Marathons de l’espoir (6 000 € récoltés en faveur de la mucoviscidose en 2016-2017).
Repousser ses limites
«Je souhaite par-dessus tout permettre à Solène de devenir, à 14 ans, la plus jeune participante à finir le marathon de Millau (les 42,195 premiers kilomètres du fameux Cent bornes). Cette sportive vexinoise, pensionnaire du Pôle France handisport de Vichy, a déjà pu parcourir le marathon de Louviers lorsqu’elle était enfant. Mais, cette fois, elle est adolescente et son papa Grégory ne sera pas seul à ses côtés. Nous serons 5 à la pousser. Ensemble, nous souhaitons montrer que la solidarité permet de repousser les limites imposées par un handicap ou une distance impressionnante», relate le coureur de 35 ans, licencié à Saint-Brice Athlétisme.