Stop aux incivilités : les habitants se rebiffent
La « réaction citoyenne concertée » annoncée au mois d’octobre par Fatiha Bougara, la soeur de Rédouane Bougara (sportif légendaire aux Louvrais, vice-champion du monde de kick-boxing en septembre 1997, décédé en 1998, Ndlr) au mois d’octobre est en marche. 300 habitants ont déjà paraphé la pétition que la Pontoisienne a mise en ligne le jeudi 2 novembre. La pétition est nommée « Stop aux incivilités sur les quartiers des Louvrais et des Cordeliers », sachant que 80 véhicules ont été incendiés depuis le mois d’avril et des bus ont été caillassés à une vingtaine de reprises, provoquant même l’interruption temporaire des transports en commun. Elle sera adressée par courrier au préfet du Val-d’Oise « d’ici à la fin de la semaine », insiste Fatiha Bougara. L’objectif est d’atteindre les 500 signatures « le plus rapidement possible ».
Porte-à-porte et manif’
« Depuis plusieurs mois, voire des années, nos quartiers se dégradent, une minorité de jeunes gens casse, brûle, trafique et squatte les halls d’immeubles », explique le texte en ligne sur le site www. change.org. « Nous, Pontoisiens, souhaiterions que des moyens soient déployés sur ces deux quartiers, pour que chacun puisse jouir pleinement de l’espace public, pour que nos enfants puissent fréquenter sans crainte les terrains de jeux, que les personnes âgées n’aient pas peur de circuler, pour que l’image de notre ville où il fait bon vivre soit redorée. »
Contactée par des habitants désireux de signer la pétition, mais ne disposant pas d’un accès Internet, Fatiha Bougara a également lancé une pétition version papier. « Nous allons faire un peu de porte-à-porte pour la faire circuler », précise la Pontoisienne.
Félicitée par de nombreux riverains, « dont beaucoup de personnes âgées », précise-t-elle, Fatiha n’a pas reçu la moindre menace, « juste quelques critiques, essentiellement de personnes jalouses de la tournure médiatique que prend cette affaire ». Par ailleurs, le soutien de Philippe Houillon, le maire (Lr) de Pontoise, ainsi que d’autres élus du conseil municipal, lui confère, selon elle, « davantage de poids face au Préfet… Après, si cela ne suffit toujours pas pour faire bouger les choses, nous envisagerons une mobilisation dans la rue », conclut la Pontoisienne qui a passé toute son enfance aux Louvrais.