La Gazette Val d'Oise

18 mois de prison pour la voleuse de jeux vidéo

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Elle avait volé des jeux vidéos pour les offrir à Noël à ses enfants. Mais c’est en prison que Margareta passera le prochain réveillon du 24 décembre. Fin octobre, la mère de famille d’une quarantain­e d’années avait été attrapée par des agents de sécurité de l’hypermarch­é Carrefour de Sannois alors qu’elle tentait de quitter le magasin avec quatre jeux vidéo : deux Mario Kart et deux Fifa 2018 pour une valeur de 198,78 euros. La voleuse avait réussi à les retirer de leur boîte platisque antivol, passant ainsi les portiques sans les faire sonner. Mais elle n’avait pas échappé à l’oeil des vigiles. Sortant 300 euros en espèces de sa poche, elle leur avait proposé de régler les jeux pour qu’ils la laissent filer. Mais les vigiles avaient refusé et alerté la police. Retrouvée en possession d’un appareil permettant de retirer les antivols, la femme a assuré, au cours de sa garde à vue, qu’elle s’en servait pour… « rouler des cigarettes ».

Margareta est une habituée des commissari­ats et des tribunaux. La mère de famille compte depuis avril 1990 pas moins de trente mentions à son casier judiciaire, dont vingt-sept pour vol. Elle a déjà été incarcérée à quatre reprises. Déférée en comparutio­n immédiate, vendredi 27 octobre devant le tribunal correction­nel de Pontoise, la prévenue explique avoir « beaucoup de problèmes de nourriture ». « Il ne s’agit pas de nourriture que vous avez volée ici, souligne la présidente, d’autant que vous aviez l’argent pour payer ces jeux. » « J’avais pensé que cet argent servirait à autre chose, pour les vêtir et leur acheter à manger. Là, c’était pour Noël », lâche Margareta d’un ton larmoyant. La prévenue poursuit sa complainte, évoquant même souffrir de kleptomani­e : « Quand je vois une chose, je la vole. »

La procureure de la République a toutefois beaucoup de mal à entendre ses suppliques. Elle revient sur les nombreux délits commis par la prévenue, notamment ce vol de parfums et de tablettes numériques, en mars 2015, à Chambly, qui lui avait valu une peine de six mois avec sursis. « Nous sommes bien loin des vols de première nécessité », tance la magistrate qui a demandé la révocation de ce sursis en plus d’une peine de douze mois de prison ferme requise. Un réquisitoi­re suivi dans son ensemble par le tribunal qui a condamné Margareta à dix-huit mois de réclusion. T.H.

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