Les clients du marché veulent garder leur bus
Un sondage va être prochainement lancé par la Ville pour déterminer le maintien ou l’arrêt des navettes du marché.
Touche pas à ma navette ! Cela pourrait être le mot d’ordre des clientes du marché de L’IsleAdam. Vendredi 3 novembre, à l’arrêt de bus près de la halle, les discussions allaient bon train sur le possible arrêt de ce service gratuit. Dans notre dernière édition (1er novembre), la municipalité adamoise laissait entendre que les navettes desservant le marché pourraient être supprimées. « On se pose la question de continuer ce service car les cars ne sont pas pleins, explique Chantal Villalard, deuxième adjointe au maire déléguée aux commerces non sédentaires. Il y a beaucoup de personnes âgées qui l’utilisent, mais nous ferons un sondage prochainement pour savoir si on arrête ou si on continue. »
Lancées en février 2015, à l’initiative de la mairie, ces navettes sont assurées par la société de transports Céobus. Ce service gratuit pour ses utilisateurs est financé par les commerçants adamois et permet aux habitants des communes voisines de se rendre tous les vendredis au marché de L’IsleAdam. Trois circuits desservant treize villes et hameau (Villaines, Nerville, Presles, Nointel, Mours, Champagne, Nesles, Verville, Valmondois, Parmain, Butry, Méry, Villiers-Adam et Mériel) sont proposés tous les vendredis matin. Une fois sur place, les clients ont environ deux heures de battement pour faire leurs courses avant de reprendre le car.
Services rendus
Du côté des usagers, l’arrêt des rotations de cars est une hypothèse inenvisageable au regard des services rendus. « Il n’y a pas de marché dans notre ville. Le bus, c’est important pour nous sinon il faudrait prendre le train ou la voiture pour venir, confient en choeur Joëlle, Simone, Georgette et Elpeth, des grandsmères de Champagne-sur-Oise. On ne vient pas que pour le marché. À L’Isle-Adam, on trouve tout. On a le temps de faire nos courses, mais on en profite également pour aller voir le médecin ou aller chez le coiffeur. »
Toutefois, pour conserver leur navette, les mamies champenoises se disent prêtes à faire quelques concessions et proposent même une solution. « Nous serions d’accord pour payer une partie du trajet plutôt que de voir ce service supprimé, lâchent-elles. Il y a un énorme bus alors que nous sommes seulement dix dedans. Ils pourraient mettre un minibus à disposition. Cela leur coûterait moins cher. » Et permettrait, peut-être, de pérenniser un service apprécié par la population.