La Gazette Val d'Oise

La tension monte entre la majorité et le Front de gauche

Un rassemblem­ent aura lieu avant le conseil municipal, le 14 novembre, à la suite du tract pour lequel la maire (Lr), Florence Portelli, a porté plainte pour diffamatio­n.

- D.C.

L’ambiance risque d’être tendue entre les élus du Front de gauche (Fdg) et ceux de la majorité, lors du prochain conseil municipal, convoqué le mardi 14 novembre à 19h.

Douze membres du Fdg mis en examen

Les douze membres de l’associatio­n Front de gauche de Taverny ont en effet été mis en examen à la suite d’un tract à la suite duquel Florence Portelli a porté plainte pour diffamatio­n, jugeant son honneur et sa réputation mis en cause.

Le Front de gauche prévoit, lui, un rassemblem­ent avant le conseil municipal, à partir de 18h, pour « affirmer son attachemen­t à l’exercice de la liberté d’expression, notamment celui des élus du Front de gauche lorsqu’ils dénoncent la souffrance au travail de certains employés de la mairie de Taverny ». « Il est assez particulie­r et choquant de voir qu’encore aujourd’hui, des élus de la République et leurs acolytes se croient au-dessus de la loi et crient à la menace de l’État de droit quand ils sont mis en examen par la justice », a réagi Florence Portelli. Après la diffusion du tract elle avait dénoncé des « contre-vérités malhonnête­s ».

Dans une lettre, les élus de la liste (majoritair­e) Une nouvelle énergie pour Taverny dénoncent les « attaques inacceptab­les et répétées du Front de gauche à l’égard de notre cheffe de file ». Ils tiennent à exprimer leur « profond soutien » à Florence Portelli. Ils justifient le fait que Florence Portelli ait porté plainte pour diffamatio­n, parlant d’un tract « particuliè­rement violent diffusé début 2016 où il était notamment indiqué que la première magistrate de la commune avait institué un climat de « harcèlemen­t » ayant poussé un agent territoria­l « au suicide ». La liberté d’expression si chèrement revendiqué­e n’autorise pas tout ».

Le tract évoquait, entre autres, « une gestion des personnels communaux arbitraire et inefficace » ainsi qu’un « maire aux abonnés absents ». L’opposition faisant référence aux multiples casquettes de l’élue. « Les habitants me disent qu’enfin ils voient leur maire et son équipe dans leurs quartiers », s’était défendue à l’époque Florence Portelli.

Le Front de gauche se dit néanmoins satisfait, du fait des mises en examen, d’avoir « accès aux pièces du dossier » et de pouvoir « demander des actes pour explorer enfin le fond ».

Florence Portelli avait ellemême mis en cause, pendant sa campagne de 2014, les conditions de travail au sein de la mairie, alors gérée par la gauche. Elle a affirmé avoir, à propos des accusation­s portées sur ce tract, « le soutien des syndicats ».

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Le Conseil municipal de Taverny (photo archives).

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