Joakim Gourane livre sa vie
Joakim Gourane signe son troisième ouvrage, où il décrit sa rencontre forcée avec le monde hospitalier, au travers de son regard d’adolescent.
Un an après la sortie de son roman Les Autres Regards, Joakim Gourane fait son retour avec son troisième ouvrage : Sur les murs. « J’ai commencé l’écriture de ce livre à la fin des années 2000, détaille l’écrivain. Je l’ai arrêté et je ne l’ai terminé qu’il y a six mois. Je travaillais déjà dessus lorsque j’écrivais Les Autres Regards. »
Maladie et études
Atteint de sclérose en plaques depuis l’adolescence, Joakim Gourane a voulu, dans son roman autobiographique, raconter comment il a dû faire face à l’annonce de sa maladie et réussir à poursuivre ses études. « C’est à la fois le récit d’une partie de ma vie mais également des passages romancés racontés au travers de Jean, mon personnage principal », souligne l’auteur de 27 ans.
Alors scolarisé en classe de troisième au collège d’Écouen, en 2004, Joakim ressent des douleurs inhabituelles au niveau de la tête et du corps. Après un an de tests médicaux, ce n’est qu’à son entrée au lycée professionnel Turgot de Montmorency que sa maladie est diagnostiquée par le corps médical. À 14 ans, Joakim Gourane découvre, malgré lui, les salles d’attente de La Pitié-Salpêtrière à Paris. « Je me suis senti seul à ce moment-là, j’étais perturbé mais j’ai, malgré tout, réussi à remonter la pente et obtenu mon Bep en secrétariat. » Un domaine, cependant, bien loin des métiers qui le font rêver : le cinéma et le théâtre. « J’ai été mal conseillé et mal orienté lorsque j’étais au collège. Avec ma maladie, j’ai eu un régime scolaire adapté mais j’ai eu des difficultés à rattraper le retard accumulé dû à mes hospitalisations. » Aujourdh’ui, l’é&crivain a pris sa revanche et exerce sa passion de l’écrit et est membre d’une association théâtrale.
Version numérique
Si Joakim a préféré, dans un premier temps, publier uniquement son livre sur Amazon c’est pour « être certain que l’ensemble du roman soit édité. Il fait plus de 700 pages, c’est long, mais nécessaire pour comprendre les raisons qui m’ont poussé à écrire » et à mettre ainsi des mots sur des maux.
L’auteur a d’ores et déjà terminé l’écriture de son quatrième ouvrage.