Stationnement payant : c’est fini !
À Herblay, Ermont, Sannois...
C’est le cadeau de Noël de la municipalité. Au 1er janvier 2018, on ne payera plus pour stationner en centre-ville. C’est le retour du disque. Mis en place en 2010 pour mettre fin aux voitures « ventouses », le stationnement payant avait fait grincer des dents à l’époque. « Et c’est toujours le cas aujourd’hui », explique le maire (Lr), Philippe Rouleau. « Des personnes râlent, disant que ce n’est pas bon pour le commerce, que ce n’est pas possible de se faire verbaliser juste pour faire quelques courses. »
S’il estime cela a permis d’améliorer la situation dans le centre-ville, le système va changer au 1er janvier et n’est pas sans lien avec la nouvelle loi Maptam (modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles) qui, entre autres, modifie le stationnement payant, qui est dépénalisé. On ne payera plus une contravention mais un forfait post-stationnement, dont le montant est fixé par les communes.
Cela obligera les communes à mettre l’ensemble de leurs appareils en conformité avec cette réglementation. Herblay a fait ses calculs pour ses 44 horodateurs. « Ils sont vieillissants et ne fonctionnent pas toujours bien. Cela nous aurait coûté 300 000 euros pour les remplacer », explique Philippe Rouleau. « Comme à l’époque du stationnement payant je m’étais posé un certain nombre de questions, j’ai saisi cette opportunité, car j’ai envie de faire vivre le commerce de centre-ville. Le Café du commerce vient d’installer une terrasse couverte, un traiteur italien arrive. À nous aussi de montrer qu’on fait des choses : on supprime le stationnement payant, mais on ne revient pas au système précédent qui présentait un certain nombre de défauts.»
La Ville va installer au sol des détecteurs de présence, sous forme de plots. D’abord sur le parking de la place de la Libération, à partir du 1er janvier, puis progressivement sur toute la zone rouge, où la durée maximum autorisée est de 1h30. Les autres secteurs étant la zone verte (durée de 2h30), et bleue (durée de 4h). « Les policiers municipaux seront informés sur leurs tablettes en cas de dépassement de la durée de stationnement autorisée. Ce sera un gain de temps pour les agents », explique Philippe Rouleau, qui croit en la réussite de ce système. « Nous envoyons un message en disant aux habitants : venez faire vos achats en centre-ville, c’est gratuit. En 1h30, on a largement le temps de faire ses courses, y compris d’aller chez le coiffeur ! », confie l’élu.
Fixé par l’État, le montant de la contravention restera à 17€ (ou plus, en cas de stationnement gênant, comme aujourd’hui). Le nouveau système coûtera 150 000 € à la commune. L’automobiliste sera par ailleurs informé par des panneaux lumineux du nombre de places disponibles en centre-ville et leur emplacement (parking de la Libération, de la Raquette, etc.), ce qui permettra d’éviter des rotations inutiles, et donc de la pollution.