La fugueuse de 14 ans, séquestrée et violée
Les deux proxénètes ont été mis en examen et écroués pour viol, séquestration et proxénétisme aggravés.
C’est une amie de l’adolescente qui a prévenu la police. Deux hommes âgés de 19 et 21 ans ont été mis en examen et écroués pour viol, séquestration et proxénétisme aggravés, à la maison d’arrêt du Val-d’Oise, à Osny, à l’encontre d’une jeune fille de 14 ans.
Le début de l’histoire remonte au samedi 28 octobre. Vers 2h30, une adolescente de Nancy (Meurthe-et-Moselle) appelle le commissariat de ConflansSainte-Honorine (Yvelines). Selon elle, l’une de ses amies l’a contactée sur Snapchat, en lui affirmant qu’elle était retenue prisonnière dans l’hôtel Première Classe, situé dans la zone des Boutries à Conflans-Sainte-Honorine.
La mère de la victime, domicilié à Jouy-le-Moutier, confirme aux policiers que sa fille a en effet quitté le domicile quelques jours plus tôt. Elle n’aurait pas jugé utile de prévenir la police. Un peu plus tard dans la matinée, l’amie de la victime rappelle les forces de l’ordre. Elle aurait été de nouveau contactée, cette fois par un inconnu, qui lui aurait envoyé un message de menaces.
Site internet dédié à la prostitution
Les policiers décident alors de tracer le portable de l’individu. Selon les premiers éléments recueillis, le jeune homme serait allé dans le Val-d’Oise, puis à Paris. Déjà connu des services de police, il se rend au commissariat, où il assure ne pas avoir de lien avec cette histoire. Toujours selon lui, il aurait déposé la jeune fille en gare de l’Est.
Retrouvée à l’adresse indiquée par la brigade des réseaux ferrés, l’adolescente explique qu’une fois arrivée à Paris, l’individu de 21 ans l’aurait mise en contact avec l’un de ses amis, âgé de 19 ans. On lui aurait assuré que celui-ci l’aiderait à gagner de l’argent. Au final, elle sera battue à maintes reprises et violée, avant qu’elle ne soit inscrite sur un site Internet dédié à la prostitution.
Selon une source proche de l’enquête, la victime était d’accord pour se prostituer. Mais, lasse du traitement qu’on lui faisait subir, elle a décidé d’alerter son amie.
Lors de leur audition, les deux suspects ont nié en bloc les accusations. La suite de l’enquête a été confiée à la police judiciaire de Versailles (Yvelines).