Le projet de carrière soulève les habitants
À Méry-sur-Oise et Saint-Ouen-l’Aumône
Pour eux, c’est non ! Jeudi 16 novembre, la salle de la Luciole avait bien du mal à contenir la foule. Pas moins de 250 personnes ont participé à la réunion publique organisée par la mairie pour présenter le projet de réouverture de la carrière du Fond de Vaux, dans la commune voisine de SaintOuen-l’Aumône. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que ce projet fait l’unanimité contre lui chez les Mérysiens, habitants du Fond-de-Vaux, qui vivent à moins de 500 mètres de cette ancienne champignonnière.
Lors de cette réunion publique, le maire (Lr) de Mérysur-Oise, Pierre-Édouard Éon, n’a pas manqué de rappeler l’opposition « de principe » de la Ville à ce projet. « On ne voit pas quels peuvent être les bénéfices pour Méry, mais par contre on voit bien les inconvénients », peste l’édile mérysien avant de détailler les nuisances redoutées : engorgement de la circulation avec 260 mouvements de camions par jour, bruit, vibrations, poussières… Si les études, commandées par Ect et Véolia, les futurs exploitants de la carrière, se veulent rassurantes, Pierre-Édouard Éon émet un sérieux doute quant à leur indépendance. « C’est un projet fou, mais nous utiliserons tous les leviers à notre disposition, ajoute l’élu. Le préfet décidera en fonction de l’enquête publique qui devrait démarrer au premier trimestre 2018. »
Résistance citoyenne
Prochainement, une association ouverte à tous les opposants au projet va être créée. Son seul objet : empêcher la carrière à ciel ouvert de voir le jour. « Méry a une qualité de vie intéressante et nous ne voulons pas récupérer les nuisances de Saint-Ouen-l’Aumône, explique Sébastien Tobo, l’un des initiateurs de cette association. Nous invitons les Mérysiens à nous contacter et à s’enregistrer auprès de nous pour pouvoir les informer de la suite du projet. Nous avons déjà pris contact avec des avocats spécialistes de l’environnement. »
Pour l’heure, Ect et Véolia sont prêts à faire quelques concessions. Par exemple, en aménageant, à leurs frais, un rond-point à la sortie de la carrière pour faciliter l’accès des camions à la Francilienne, en n’ouvrant pas la carrière le samedi matin comme prévu initialement ou encore en acceptant la création d’une commission d’information et d’échanges avec les communes et les habitants concernés. Pas de quoi convaincre les Mérysiens. « Il faut être fort, on ne doit pas négocier avec eux, concluait l’un d’eux à l’issue de la réunion publique. Pour nous, c’est non. Point final ! »