400 Tibétains placés en centre d’accueil
Les réfugiés dorment actuellement dans des tentes au Pointil. Les premières ont été installées en juin.
L’hiver vient. Mais les quelque 400 Tibétains, présents au Pointil à Conflans, n’auront pas à affronter le froid dans leur abri de fortune au cours des prochaines semaines. Vendredi 17 novembre, le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, Stéphane Grauvoguel a annoncé que les réfugiés, installés dans des tentes, devraient être relogés dans les différents centres d’accueil d’Île-de-France début décembre. « Nous allons voir le nombre de places disponibles », précise Stéphane Grauvoguel. Une fois hébergés, les Tibétains bénéficieront d’un accès aux droits communs.
201 tentes installées depuis juin
Au Pointil, il faut dire que la situation des réfugiés devenait intenable. Les premières tentes ont commencé à fleurir en juin, pour atteindre le nombre considérable de 201 fin novembre. « Nous avions alerté la préfecture fin juin. Des courriers ont également été envoyés au préfet de la Région, et au ministre de l’Intérieur début novembre. Nos capacités d’accueil sont largement dépassées », déplore le maire (Lr) Laurent Brosse.
En effet, si l’association La Pierre-Blanche avait pu prendre en charge l’arrivée des premiers réfugiés en 2012, ils ont rapidement été débordés. « Jusqu’à 100 Tibétains sont hébergés par l’association », explique Marie-Hermine de Montangon, directrice adjointe du Centre d’hébergement d’urgence pour migrants (Chum). Mais, au vu de l’arrivée continue des réfugiés, il fallait trouver d’autres solutions. Des familles en ont ainsi accueilli chez eux. « Il y a entre dix et quinze arrivants chaque semaine », précise Marie-Hermine de Montangon.
« Actuellement, une centaine de réfugiés sont logés dans des centres à Versailles, à Saint-Germain-en-Laye ou encore à Triel-sur-Seine. L’objectif est de constituer des groupes d’une quinzaine de personnes, pour leur éviter l’isolement », annonce Stéphane Grauvoguel.
S’il se satisfait de cette annonce, le maire reste prudent. « La confiance n’exclut pas la vigilance. Nous sommes conscients des difficultés de l’État, mais ces personnes ne pouvaient pas rester tout l’hiver à dormir dehors. Au printemps, la pression sera de nouveau importante », prévient l’élu. Il craint, notamment, la réinstallation de tentes dans les prochains mois. « Il faut que l’État puisse mettre en place un réel suivi des réfugiés, tant sur le plan sanitaire qu’humanitaire », conclut-il.