Le Conseil constitutionnel annule l’élection de la 1re circo
L’élection de la députée (Lrem) Isabelle Muller-Quoy a été invalidée en raison de l’inéligibilité de son suppléant. Il va donc falloir revoter dans la 1re circonscription.
Les électeurs de la première circonscription du Val-d’Oise vont devoir retourner aux urnes.
Dans une décision rendue publique dans la matinée du jeudi 11 novembre, le Conseil constitutionnel a invalidé l’élection de la députée La République en Marche (Lrem), Isabelle Muller-Quoy, en raison de l’inéligibilité de son suppléant, Michel Alexeef. « M.Alexeef était président du conseil des prud’hommes de Pontoise du 18 janvier 2016 au 31 janvier 2017. Il ne pouvait, par suite, être remplaçant de Mme Muller-Quoy. Les opérations électorales auxquelles il a été procédé les 11 et 18 juin 2017 dans la 1re circonscription du Val-d’Oise sont annulées », justifie le conseil présidé par l’ancien Premier ministre Lionel Jospin.
Trois recours déposés
Le Conseil constitutionnel a donc suivi les requêtes de trois candidats à cette même élection : le républicain Antoine Savignat, la frontiste Denise Cornet et l’insoumise Leïla Saib.
« J’accepte la décision du Conseil constitutionnel : la loi, c’est la loi », a réagi la désormais ex-députée Isabelle Muller-Quoy. « En revanche, ma propre candidature n’est en rien remise en cause. Je me représenterai donc devant les électeurs de la 1re circonscription qui m’ont largement élue en juin dernier », ajoute la candidate Lrem, enseignante-chercheuse à l’université d’Amiens, maître de conférences en droit public, constitutionnel et administratif de profession !
« J’ai fait le job »
Comment, alors, a-t-elle pu faire une telle erreur ? « J’ignorais les précédentes fonctions de mon suppléant », répond Isabelle Muller-Quoy, qui avoue avoir « péché par excès de rapidité » lors de la constitution de son dossier de candidature. « La faute à pas de chance », indique la candidate Lrem, qui invoque le « droit à l’erreur » (administratif) souhaité par Emmanuel Macron.
« Et à mes adversaires qui me reprochent d’avoir maintenu ma candidature au second tour, tout en sachant que le scrutin pouvait être annulé, je réponds que je l’ai fait pour maintenir un semblant démocratique, sachant que si je m’étais retirée, les électeurs se seraient vu imposer le seul candidat restant, qui ne s’est qualifié qu’avec 17,8 % des suffrages exprimés. J’estime avoir fait le job pour leur offrir un choix », estime Isabelle Muller-Quoy.
L’élue de Champagne-surOise précise qu’elle choisira un autre suppléant parmi ses soutiens qui comptent Marc Giroud (le président du Pnr du Vexin français, ancien suppléant du député (Lr) Philippe Houillon, Ndlr) ou encore Jean-Pierre Muller (conseiller départemental Dvg, maire de Magny-en-Vexin, Ndlr). « Les discussions sont en cours », conclut-elle.