Quid dans les autres villes de l’agglo ?
Ailleurs aussi, la propreté des rues est une priorité. Tour d’horizon non exhaustif au gré de trois exemples cergypontains.
À Cergy. Dès le mois de juin prochain, une brigade verte sera opérationnelle dans le quartier du Grand centre. Détritus, poubelles, canettes et autres caddies® abandonnés trustent le décor sur la dalle préfecture. Sans parler des rats qui, devant ce festin royal, sortent au grand jour, délaissant pour quelques instants les entrailles d’une dalle usée par les années. L’image n’est guère reluisante pour un quartier dont l’agglo rêve de faire le moteur de son attractivité. Le symbole de son dynamisme. Et ça fait longtemps que ça dure.
« 45 % de ce qui se ramasse sur l’agglo l’est à Cergy et plus particulièrement dans le Grand Centre », a ainsi convenu Dominique Lefebvre, le président Ps de l’agglo, lors de la réunion publique organisée dans le Grand centre en septembre. « On est tous conscients qu’il faut améliorer la propreté sur la dalle. Il faut revoir la fréquence d’intervention et faire de la répression », a enfoncé Jean-Paul Jeandon, maire (Ps) de Cergy.
Ce sera la mission de cette fameuse brigade qui pourra actionner deux leviers pour dicter sa loi : informer mais aussi verbaliser les ennemis de la propreté. Des caméras mobiles seront par ailleurs installées afin de surveiller « les points noirs » et, là encore, de punir les contrevenants. « Il ne s’agit pas seulement d’un problème de prestations mais aussi de comportements des Cergyssois », martèle le maire de Cergy. Un système de télérelève qui permet de connaître le taux de remplissage des conteneurs poubelles sera également mis sur pied.
À Jouy-le-Moutier. Dans les rues de la commune de l’agglo, la saleté a pris le pouvoir. « C’est un fléau. Ça nous coûte 600 000 euros en fonctionnement par an, cet argent pourrait être beaucoup mieux employé dans le fleurissement de la ville plutôt que dans le ramassage des déchets », a tancé Florence Fournier, adjointe chargée du développement durable, des espaces verts et du handicap, lors de la réunion publique organisée aux Merisiers en octobre dernier.
En 2016, la Ville a, pour la première fois, lancé une campagne de communication contre ces incivilités. Un message qu’elle continue de porter. « On pourrait réduire la facture propreté de la ville d’un tiers par la bonne conduite de chacun, d’autant que tout le monde se plaint aujourd’hui de payer trop de taxes », juge Jean-Christophe Veyrine, maire (Dvd) de Jouy-le-Moutier. Pas question pour autant de basculer en mode répression comme vient de le faire Osny. « Je reste sur la prévention car nous n’avons pas les effectifs pour passer à la répression. Et puis, la répression a ses limites. On ne va pas punir celui qui exceptionnellement jette un papier par terre tandis que le récidiviste va passer à travers les mailles du filet ».
À Pontoise. Philippe Houillon, maire (Lr) de Pontoise, ne veut pas que sa commune devienne « une ville sale ». C’est pourquoi toutes les incivilités liées aux ordures ménagères vont prochainement faire l’objet d’une surveillance accrue assurée par une nouvelle brigade municipale spécialement dédiée. « Avant la fin de l’année, nous allons former une brigade propreté ou verte, qui, outre l’entretien des espaces verts et la gestion des déchets, aura pour charge de repérer et d’investiguer les comportements inciviques qu’elle constatera, en vue, à long terme, d’identifier les contrevenants pour ensuite les verbaliser, lance le maire. Les amendes, pour ce genre de fait, varient de 80 à 1 500 euros. Le fauteur peut aussi s’en tirer avec un simple rappel à l’ordre.»
La fameuse brigade propreté sera composée de trois agents municipaux. « Certes, le ramassage des ordures ménagères n’est pas de la compétence de la mairie, mais de celle de l’agglomération de Cergy-Pontoise, mais nous refusons de nous laisser aller en nous cantonnant à reporter la faute sur les autres », glisse Philippe Houillon.