Des revolvers pour la police municipale
Ils avaient déjà des lanceurs de balles de défense (flash balls) depuis octobre 2014. Ils ont maintenant des revolvers. L’armement des policiers municipaux a été évoqué à l’occasion de la signature, mardi 14 novembre, de la convention de coordination entre la police municipale d’Argenteuil et les forces de sécurité de l’État, par le préfet, Jean-Yves Latournerie, et le maire, Georges Mothron (Lr).
Épreuves techniques et psychologiques
L’armement concerne pour l’instant sept des trente policiers municipaux. Il s’agit de revolvers calibre 38 spécial de type Manurhin. Des armes fournies gracieusement par l’État, issues des stocks de la police nationale, aujourd’hui dotée de pistolets semi-automatique.
Le préfet avait donné son accord en avril 2016 puis signé un arrêté le 12 octobre. Une autorisation pour vingt-quatre armes. Dès le feu vert de l’État, la Ville avait engagé les démarches de formation, comprenant des épreuves techniques et psychologiques. « Car on ne met pas une arme entre n’importe quelle main », insistait-on en mairie. Même si plusieurs agents « possèdent une expérience du port d’arme, acquise durant leurs parcours professionnel ».
Franconville, Saint-Brice, Herblay, ont déjà doté leurs policiers municipaux d’armes à feu et d’autres villes sont sur le point de le faire, parfois suspendues aux impératifs de formation de leurs agents au centre national de la fonction publique territoriale, comme Taverny, Cormeilles-en-Parisis ou Eaubonne. Comme Herblay, la municipalité d’Argenteuil équipe ses agents de caméras portatives individuelles, de façon à « garantir les conditions d’interventions ». L’armement des policiers remonte déjà à l’ancienne municipalité. « On a voulu armer nos agents car les policiers municipaux préféraient aller dans des villes où la police municipale était armée », expliquait l’ancien maire (Ps), Philippe Doucet. « L’armement participe de la professionnalisation de la police municipale même si les missions ne sont pas les mêmes que celles de la police nationale », abonde le premier adjoint (Lr) Xavier Péricat. La Ville, dotée d’une trentaine d’agents, se fixe l’objectif d’en avoir cinquante.
« Professionnaliser » la police municipale
Quant à la convention PnPm, elle vise à « optimiser le déploiement des moyens et des actions sur le territoire ». Elle a été signée pour une durée de trois ans.