Justice League De Zack Snyder
Superman est mort et le monde est en proie à un nouveau danger avec le retour sur terre d’un terrible démon nommé Steppenwolf. Afin de lutter contre lui, Bruce Wayne, épaulé par Diana Prince, entreprend de recruter une équipe aux pouvoirs hors du commun. Longtemps attendu comme la pierre angulaire de l’univers DC, Justice League devait faire de l’ombre aux fameux Avengers. Ce troisième film de l’univers, après Man of Steel et Batman Vs Superman, a cependant bénéficié d’un tournage et d’une distribution bouleversée, entre tragédie familiale et intrigue ayant fuité…faisant de ce regroupement de héros un non-événement. Le film conserve une atmosphère plus sombre que celle des voisins Marvel, mais tente tout de même une incursion dans l’humour. On retrouve les ralentis épiques propres à Snyder, sans jamais retrouver la profondeur d’un Watchmen. À l’arrivée, il y a beaucoup de défauts impardonnables dans Justice League. La surabondance d’effets spéciaux (trop visibles) empêchent les spectateurs d’être impliqués dans gloubi-boulga de fonds verts. Le scénario ridicule (le grand méchant tout numérique veut réunir 3 cubes cachés pour détruire le monde) n’est qu’un prétexte au credo usé jusqu’à l’os « l’union fait la force ». Et surtout, les nouveaux héros sont maltraités et leurs histoires bâclées, les reléguant au simple rang de ressorts comiques, malgré les belles prestations de Jason Momoa et d’Ezra Miller face à un Ben Affleck en bout de course. Seule Wonder Woman semble tirer son épingle du jeu grâce à l’étincelante Gal Gadot. C’est trop peu, on était définitivement en droit d’attendre mieux.