Happy Birthdead De Christopher Landon
Une jeune femme découvre avec stupeur qu’elle revit inlassablement la même journée. Une journée apparemment ordinaire… excepté le fait qu’elle s’achève par sa mort brutale. Typique création des studios Blumhouse, Happy
Birthdead envisage l’angoisse comme un divertissement « détente », visant un public jeune, parfait pour une soirée entre amis. Ici c’est donc le scénariste des Paranormal Activity et le producteur du récent Get Out qui s’associent pour proposer un film partant du Canevas
d’Un jour sans fin d’Harold Ramis (mètre étalon des histoires de boucle temporelle), mêlé au jeu de massacre étudiant de Scream et d’un soupçon de morts perverses à la façon de Destination finale. Vous l’aurez compris, pas question ici de réinventer le genre. Mais il convient de saluer une production plutôt maligne, avec dans le rôle principal une vraie « scream queen » d’aujourd’hui, qui passe du statut de garce (celle qui normalement meurt en premier) à celui d’héroïne. Inventif et amusant, Happy Birthdead offre un rythme soutenu et se sert de tous les codes traditionnels pour faire plaisir au spectateur. N’attendez pas de gore ni de vrai frisson, juste un « slasher movie » pour rire, avec une Jessica Rothe impeccable qui gagne à être connue. Avec une conclusion ratée et un tueur qui ne restera pas dans les annales, le film ne vous empêchera pas de dormir, mais il regorge de suffisamment d’idées bien sadiques pour faire plaisir aux amateurs de ce genre de divertissement décomplexé.