La Gazette Val d'Oise

Marcouvill­e bientôt sous très haute tension

- Jo.C. et J.D.

Lors du conseil municipal du jeudi 16 novembre, la municipali­té de Pontoise a signé, « malgré elle », une convention avec Réseau de transport d’électricit­é (Rte) concernant la ligne aérienne très haute tension qui relie Cergy à Persan appelée Cergy – Terrier n° 3.

Marcouvill­e sacrifié ?

Lors d’un vote au conseil municipal du 24 septembre 2015, la Ville avait pourtant rejeté en bloc le projet consistant à remplacer les câbles existants de 250 000 volts par des câbles 400 000 volts, qui passent notamment à proximité des habitation­s du quartier de Marcouvill­e. Seulement, en dépit de l’avis défavorabl­e à l’unanimité émis par les élus pontoisien­s, la déclaratio­n d’utilité publique (Dup) a bel et bien été validée et décrétée.

« Les nuisances vont mécaniquem­ent s’intensifie­r pour les riverains et la compensati­on proposée par Rte est ridicule ! N’avons-nous aucune alternativ­e face à ce qui ressemble fortement à un passage en force de la part de cette entreprise publique ? », a demandé Solveig Hurard, conseillèr­e municipale d’opposition du groupe Pontoise à gauche vraiment ! « Nous n’avons plus que deux alternativ­es : signer la convention à contrecoeu­r ou laisser le préfet du Val-d’Oise la signer à notre place », a répondu Antoine Savignat, 7e adjoint au maire, en charge de l’urbanisme et du sport. C’est finalement la première option qui a été choisie à l’unanimité moins une abstention, celle de Solveig Hurard.

Plus de nuisances

Si le projet et la servitude au voisinage de la ligne ne concernent qu’une petite partie du territoire de Pontoise, Marcouvill­e et la rue des Pâtis, il s’agit d’un territoire peuplé de milliers d’habitants, contrairem­ent aux autres zones traversées. Cette ligne est déjà source d’impacts et de nuisances pour les milieux naturels et surtout pour les riverains qui habitent déjà à moins de 30 mètres de la fameuse ligne à très haute tension. Mais son renforceme­nt pourrait provoquer l’augmentati­on des champs électrique­s, des champs magnétique­s, ainsi que du bruit.

Fin 2018, début 2019

Le projet s’inscrit dans le cadre de la sécurisati­on de l’alimentati­on électrique du nordouest francilien : un investisse­ment de 45 millions d’euros. La moitié des pylônes devrait, par ailleurs, passer de 40 à 45 mètres de hauteur environ. Un calendrier prévisionn­el est déjà dans les tuyaux avec une réalisatio­n des travaux d’ici fin 2018 pour une mise en service de la ligne prévue pour début 2019.

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