La ville va verbaliser les incivilités
Puisque la prévention a failli, Osny a décidé de muscler son action. La Ville va désormais verbaliser les ennemis de la propreté. La mise à l’amende est annoncée.
Trop, c’est trop ! À Osny, le message adressé aux ennemis de la propreté est sans ambages : c’est une mise à l’amende que promet la commune de l’agglo à celles et ceux qui prennent la rue pour une poubelle.
Chaque année, ce sont 35 tonnes de détritus en tous genres qui sont ramassés par les agents municipaux. Un scénario avec lequel la Ville veut définitivement rompre. Dans le dernier édito du journal municipal, JeanMichel Levesque, le maire (Lr) d’Osny, a, « une fois n’est pas coutume », poussé « un coup de gueule » contre les pollueurs du quotidien.
Une amende de 68 euros
« Outre un coût très élevé pour la commune, près de 75 000 euros chaque année, ces incivilités nuisent à la qualité de notre cadre de vie, tempête le maire. Sans compter qu’elles sont aussi un manque total de respect pour le travail mené au quotidien par nos agents municipaux. […] Jeter ses détritus dans la rue, ça suffit ! »
Puisque les campagnes de sensibilisation à la propreté et les appels au civisme sont restés sans effet, la municipalité a décidé de frapper fort. Elle va désormais s’attaquer au portefeuille des auteurs de ces incivilités partout dans la ville.
Mégots ou chewing-gums jetés d’une voiture, déjections canines non ramassées, mouchoirs en papier qui finissent sur le trottoir sans passer par la case poubelle… Dès le début 2018, il faudra payer si on se fait prendre la main dans le sac par les agents de la police municipale.
Conformément à l’article R633-6 du Code pénal, ces infractions seront punies de l’amende forfaitaire prévue pour les contraventions de 3e classe, soit 68 euros. Ramenés à 45 euros en cas de paiement dans les trois jours et portés à 180 euros si le règlement n’intervient pas dans les 45 jours. « J’espère sincèrement qu’en jouant sur la corde sensible du porte-monnaie, les plus récalcitrants changeront de comportement », souffle JeanMichel Levesque.