L’insoumis Xavier Renou s’enchaîne pour réclamer des documents
L’ex-candidat (Fi), suppléant de Leila Saïb à la législative partielle (1re circonscription du Val-d’Oise) a lancé, lundi 29 janvier, une action non-violente à la mairie.
Xavier Renou ne veut rien lâcher. L’ancien candidat (suppléant) de la France insoumise de la législative partielle (1re circonscription du Val-d’Oise) a refait parler de lui. Lundi 29 janvier, avec un autre militant, il s’est enchaîné à une table dans le hall de l’hôtel de ville de Beaumontsur-Oise avant d’être libéré dans le calme par les gendarmes.
Ancien chargé de campagne de Greenpeace, Xavier Renou a appliqué les méthodes non violentes et spectaculaires de l’organisation écologiste pour protester contre la municipalité beaumontoise.
Bonnes notes
Soutien des deux jeunes femmes qui ont porté plainte contre X, la semaine dernière, pour discrimination raciale (lire notre édition du 24 janvier), le militant, âgé de 44 ans, souhaitait obtenir les évaluations de ces deux anciennes animatrices de la Ville dont le contrat n’a pas été reconduit. Selon lui, ces évaluations faites par leurs supérieurs hiérarchiques prouvent qu’elles étaient bien notées et que leur travail donnait entière satisfaction. « Nous protestons contre ce maire qui piétine nos droits. On a demandé les dossiers, mais il manquait leurs évaluations, affirme Xavier Renou. Nous sommes venus lundi matin et ils nous ont baladés de bureau en bureau avant de nous claquer finalement la porte au nez. La mairie nous a promis de nous les donner aujourd’hui (mardi) et nous ne les avons pas. »
Pour l’heure, les deux plaignantes et Xavier Renou envisagent de déposer un dossier auprès du Défenseur des droits et de saisir la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada). « Notre action était symbolique, mais la prochaine sera plus forte », avertit l’Insoumis.
Fauteur de trouble
Contactée, Nathalie Groux, la maire (Udi) de Beaumontsur-Oise, affirme qu’elle n’a « toujours pas été informée de ces plaintes ». L’édile dément également toute rétention de documents de la part de ses services.
« Ce que dit ce monsieur est faux. C’est un fauteur de trouble et il n’a aucune qualité pour intervenir, tranche l’élue. Ces jeunes femmes ont pu consulter leur dossier. Elles ont pris rendez-vous jeudi pour obtenir les pièces qui leur manquaient. Je n’ai aucun autre commentaire à faire et j’engagerai les suites que j’estimerai nécessaires. »