Le trafiquant dealait dans le café
À côté de ceux qui prenaient leur café ou leur verre au comptoir, des consommateurs venaient quotidiennement se fournir en herbe et en résine de cannabis. C’est dans un café des Raguenets, à Saint-Gratien, que le dealer avait pris ses quartiers pour effectuer ses transactions à l’abri des regards. Du moins c’est ce qu’il pensait. Lundi 29 janvier, le trafiquant de 32 ans a été interpellé en flagrant délit par les hommes de la brigade anticriminalité (Bac). Présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Pontoise mercredi 31 janvier, il a été condamné à dix-huit mois de prison ferme et a été écroué.
Fin 2017, les policiers reçoivent plusieurs appels anonymes faisant état d’un nouveau trafic dans la cité. Une surveillance des lieux est alors mise en place. Au cours de leurs planques, les enquêteurs sont témoins de plusieurs allers-retours suspects dans le café le Sphinx, installé square GeorgetteAgutte. Au total, une dizaine d’acheteurs sont interpellés et interrogés. Ils confirment que le suspect est bien le dealer.
Une descente est ainsi menée le 29 janvier dans le café. Les hommes de la Bac interpellent alors un consommateur qui venait d’acheter pour une barrette de 5 g de résine de cannabis, mais surtout le trafiquant qui est retrouvé en possession d’un sachet de résine et de 115 euros en petites coupures.
Les policiers perquisitionnent alors les lieux avec l’aide d’un chien spécialisé dans la recherche de produits stupéfiants. Ils découvrent, cachés derrière le comptoir, huit sachets contenant des produits stupéfiants pour un poids total de 22 g. Interrogé, le gérant du commerce n’a pu expliquer la présence de la drogue. Il a également été arrêté.
Au cours de sa garde à vue, le trafiquant a reconnu l’ensemble des faits expliquant se livrer à des ventes régulières depuis décembre dernier. Le montant de ses revenus liés à ce trafic n’a toutefois pas été précisé. L’homme, domicilié à Saint-Étienne, a, par ailleurs, mis hors de cause le gérant du café dans ce trafic. Si ce dernier a été laissé libre, tout comme le consommateur qui a fait l’objet d’un rappel à la loi, il pourrait toutefois être inquiété sur le plan financier. L’affaire pénale classée, le dossier a été transmis aux services fiscaux du Val-d’Oise afin de vérifier que ses comptes ne présentent pas de mouvements suspects d’argent.