Résidence Saint-Aymour : les 3-Tilleuls ne plient pas
L’association n’accepte toujours pas la construction de logements sociaux à la lisière d’un bois. Elle est déjà prête à dégainer un nouveau recours.
La gué-guerre continue. À Vauréal, Sylvie Couchot et Les 3-Tilleuls ne sont pas près de fumer le calumet de la paix. Voilà déjà huit longues années que le bras de fer est engagé entre le maire (Dvg) de la commune et des riverains du village. En jeu : la construction de vingt-deux maisons à vocation sociale à la lisière d’un bois, au coeur du vieux-Vauréal, rue Amédée-de Caix-de-Saint-Aymour.
Contre-attaque
Échaudés par les dernières déclarations du maire de Vauréal, qui, dans nos colonnes (La Gazette du 17 janvier), affichait sa volonté d’aller au bout du projet, les 3-Tilleuls n’ont pas tardé à réagir. Leur message est limpide : ils ne lâcheront rien et se préparent déjà à la contreattaque. Tandis qu’un nouveau permis de construire, porté par le bailleur social Domaxis, est en cours d’instruction, les irréductibles vauréaliens fourbissent leurs arguments. « On attend d’avoir le permis entre les mains afin de trouver des points susceptibles d’être contestés. Pour nous, la nature des terrains qui sont situés en lisière de forêt n’est pas appropriée à la construction de logements », avance Bruno Le Cunff, président de l’association Poil à gratter.
Selon leur chef de file, les 3-Tilleuls revendiquent aujourd’hui une quarantaine de familles adhérentes et reçoivent régulièrement le soutien de Vauréaliens sensibles à leur cause. Bref, le moral est au beau fixe et la capacité de résistance intacte, malgré le temps qui passe. « On est plus que jamais déterminés », assure Bruno Le Cunff. Avant de marteler que les 3-Tilleuls ne sont pas opposés à l’implantation de logements sociaux au Village. « Les logements sociaux, il en faut, mais une réflexion doit être menée pour savoir où les implanter de manière intelligente. Nous ne sommes pas contre les logements sociaux au village, mais il faut les inscrire dans une continuité urbaine, dans l’existant et non pas en lisière de forêt ». À Vauréal Village, la guerre d’usure entre Sylvie Couchot et une poignée d’irreductibles vauréaliens n’est pas près de s’interrompre.