Journée école morte
Journée « école morte ». C’est la même colère que sont venus exprimer, ce mardi 6 février, devant les mairies de Bezons et d’Argenteuil, puis sous les fenêtre de la sous-préfecture, enseignants, parents, agents territoriaux, syndicats. Tous dénoncent la situation de l’école publique. Ils évoquent des effectifs qui « explosent. La situation n’est plus tenable ». Cette situation engendrerait « des phénomènes de violence » et un turn-over des enseignants. Face à cette « situation d’urgence », ils réclament le retour des lycées dans l’éducation prioritaire, des postes supplémentaires (Cpe, assistants d’éducation, Atsem, Avs), le rétablissement du Réseau d’aide spécialisées aux élèves en difficulté, une Atsem par classe, la refonte de la carte scolaire, la construction d’un nouveau collège à Argenteuil et de nouveaux locaux pour accueillir les Cp à 12.
Le groupe d’opposition municipale Tous fiers d’être Argenteuillais (Ps, Dvg), « s’associe à cette journée de mobilisation », « l’augmentation significative des effectifs depuis 2010, appelle de ses voeux à une réflexion sur la construction d’un nouveau collège. La question se pose également pour les lycéens ».
Construire un collège
Les projets de collèges à venir, émanant du Conseil départemental, sont à Cormeilles-enParisis (2019) et au Plessis-Bouchard (2021). La Ville a, quant à elle, programmé la construction d’un nouveau groupe scolaire au Val-Notre-Dame, pour la rentrée 2019.
« Sur 40 millions d’euros d’investissement, 14 sont consacrés à l’éducation, c’est le principal poste. Cela montre que cela a une importance vitale pour la Ville », assure-t-on dans l’entourage du maire (Lr), Georges Mothron.
« On a rénové le groupe scolaire Joliot-Curie, on crée de nouvelles classes à JeanJacques-Rousseau. Il y a dix classes qui ouvrent chaque année. Mais pour ce qui est des classes à 12 élèves, la Ville ne peut pas réagir comme ça à une décision gouvernementale qu’on ignorait il y a encore un an. Cela oblige à se projeter sur 3-4 ans. »
Quant aux Atsem, « avec 170 Atsem, soit deux pour trois classes, les objectifs sont remplis. C’est un haut niveau de service qui est rempli ». La Ville a renoncé au système d’Atsem « volants » qui à ses yeux remplissait mal son rôle.
Georges Mothron et MarieChristine Cavecchi, présidente (Lr) du Conseil départemental, avaient affirmé en novembre dernier, « qu’une nouvelle évolution de la carte scolaire est nécessaire et devra être étudiée ».
Concernant la généralisation des classes à 12, Georges Mothron s’était inquiété de son coût (entre 2 et 3 millions d’€). « Cela signifierait pour Argenteuil la création de 104 classes. C’est impossible, même physiquement ».