La Gazette Val d'Oise

Le Sarcellois Grillon en fusion

Mené jusqu’à 12 secondes de la fin, Kenji Grillon a fini par arracher la médaille de bronze en -84 kg à l’Open internatio­nal de Paris. De bon augure avant l’Euro.

- Julien BIGORNE

À quatre mois des Championna­ts d’Europe à Novi Sad (Serbie), Kenji Grillon est déjà prêt à affronter ses grands rivaux – l’Azéri Mamayev, le Turc Aktas, le Grec Tzanos et l’Ukrainien Chobotar – pour redevenir champion continenta­l. Au Stade Pierre-de-Coubertin, le karatéka de l’Associatio­n amicale et sportive de Sarcelles (Aass) a en effet décroché la médaille de bronze en -84 kg à l’Open internatio­nal de Paris. Ce rendez-vous, où le champion du monde 2012 avait déjà brillé (vainqueur en -75 kg et en open en 2011 puis déjà 3e en -84 kg en 2015), rassemblai­t les 50 meilleurs de chaque catégorie de poids et proposait les premiers points qualificat­ifs pour les Jo 2020. « Tout s’est joué dans les derniers instants de ma petite finale face à l’Ukrainien Andriy Toroshanko (vicechampi­on d’Europe juniors 2016). Mené 0-3, j’ai égalisé à 12 secondes du terme sur un mawashi avant de battre mon rival grâce à une technique de poing sur l’action suivante (4-3) », raconte le Valdoisien, pensionnai­re du Pôle olympique de Châtenay-Malabry, qui avait auparavant éliminé le Saoudien Lhakami (4-0), le Néerlandai­s Timothy Petersen (1-0), le Russe Kolikov (1-0) et le Français Jessie Da Costa (1-0) avant de s’incliner lors des demi-finales face à l’Égyptien Elmasry (champion du monde espoir 2017).

Terliuga en bronze

Kenji Grillon a été l’un des quatre Sarcellois à performer à l’Open de Paris. Anzhelika Terliuga (3e en -55 kg) a décroché sa sixième médaille internatio­nale en l’espace d’un an, après sa troisième place à l’Euro et ses succès en Premier League à Rotterdam et à Halle (Pays-Bas) et en Série A à Salzburg et à Okinawa (Japon). L’Ukrainienn­e, n°1 mondiale, a même vaincu l’Italienne Sara Cardin (championne du monde 2014 et d’Europe 2016). Marvin Garin a été solide jusqu’à son éliminatio­n en huitième de finale des -67 kg par le Turc Kemanoglu (champion d’Europe en 2008). Enfin, le jeune Maxime Relifox (7e en -75 kg) a résisté au futur vainqueur Ken Nishimura, lors d’un quart de finale perdu de peu (0-2).

Training Camp

Tous ont bénéficié d’un « Training Camp » original, initié par Tareq Abdesselem et accueilli par l’Aass les jours précédents l’événement. « 80 karatékas hommes et femmes, représenta­nts 13 nations (dont l’Iran, la Corée, le Kazakhstan et le Mexique), s’étaient préparés à l’Open de Paris, dans nos deux salles du Dojo Marcel-Testard de Sarcelles. Ils avaient pu répéter leurs gestes techniques sous les conseils de coaches avertis », résume Daniel de Barros, directeur technique de l’Aass karaté.

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